Bien qu’elle nourrisse profondément nos imaginaires à coups de films et de jeux vidéo, l’industrie du casino n’en est pas moins aussi prospère que discrète dans son succès. Car si on devine certes vaguement qu’elle représente un secteur important de l’économie, on est souvent loin d’en estimer le poids.
Discrétion dans la discrétion : l’industrie des casinos en ligne, quant à elle, est en plein boum ces dernières années et elle a pris une place désormais conséquente dans nos loisirs. Qu’on en prenne pour preuve des campagnes publicitaires de plus en plus visibles.
Pourtant, rares étaient ceux qui y croyaient au début du siècle : le jeu en ligne était alors regardé comme une bulle décevante à l’avenir incertain. Entre-temps, le renforcement d’internet, les smartphones et la démocratisation des activités en ligne sont arrivés.
Un succès lent mais inexorable
Qu’on se souvienne en effet de la fin des années 90 et du début des années 2000. Internet n’est plus balbutiant mais n’est quand même pas arrivé à maturité. Les connexions sont aussi limitées qu’elles sont lentes pour la plupart des gens. On parle encore de forfait de quelques heures ou dizaines d’heures par mois.
Même sans remonter aussi loin, souvenons-nous aussi de l’échec subi en 2009 par Sony avec la sortie de sa PSP Go, première console à ne disposer d’aucun lecteur physique puisqu’elle n’acceptait que des jeux dématérialisés. Véritable scandale parmi les gamers, à l’époque : on ne croyait pas encore que le dématérialisé put être l’avenir du jeu en ligne. Dix ans plus tard à peine, il était parfaitement entré dans nos habitudes.
Le succès définitif, c’est évidemment au COVID et aux confinements que le jeu en ligne le doit. Depuis lors, les applis de casino en ligne ont parfaitement gagné leurs lettres de noblesse. Loin des premiers tâtonnements, les casinos approuvés par les meilleurs experts du net sont désormais légion et visités quotidiennement par des millions de joueurs.
L’impact sur l’économie
On est donc loin de la niche économique telle que les néophytes se l’imaginent volontiers et qui ne concernerait qu’une poignée de professionnels portant un gilet de costume rouge et battant les cartes ou servant des cocktails à une minorité de joueurs portant nœuds papillons ou robes de soirée.
Outre le fait que le casino physique s’est très largement démocratisé, le casino en ligne a mis à la portée de chacun (car tout le monde ne dispose pas d’un casino autre que virtuel dans la proximité immédiate de son lieu d’habitation) une pratique qui s’avère en définitive être accessible à tous les goûts et à toutes les bourses.
Mais quel en est l’impact réel sur l’économie française ? Si les études montrent qu’il doit être relativisé – les acteurs du secteur ont évidemment beau jeu de l’exagérer -, il n’en demeure pas moins exact que sa part a connu une expansion colossale. Avec elle, les emplois ont été multipliés, ainsi que les circulations de capitaux. L’État y a évidemment, lui aussi, trouvé son compte.
Quel avenir pour cette industrie ?
On a du mal à imaginer un avenir autre que radieux pour l’industrie des casinos en ligne, en France comme ailleurs. Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que les concurrents du marché français des casinos sont nombreux, ce qui a le double avantage d’offrir un choix élargi aux joueurs et de faire jouer la concurrence.
Tel que le marché paraît actuellement s’orienter, les observateurs misent (si l’on ose dire) sur un renforcement accru qui devrait être encore favorisé par les nouvelles technologies, qu’elles soient financières avec les cryptoactifs ou plus strictement ludiques avec le développement des réalités augmentée et virtuelle, et donc des nouvelles formes de jeu qu’elles vont permettre.