Charles Ehrmann a partagé sa vie entre deux grandes passions : l’enseignement et l’action politique.
Professeur au lycée Masséna pendant près de quarante ans, il a formé des générations de Niçois, les a accompagnés dans leur maturité, en a fait des citoyens autant que des personnes responsables.
Témoin d’un siècle d’Histoire de France et de Nice, il en a vécu de terribles épisodes, à l’instar de ce groupe de ses élèves arrêtés, puis assassinés par l’occupant en juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon.
Issu lui-même d’une famille d’Alsaciens ayant fait en 1871 le choix de la France, inconsolable de la mort d’un père chéri lors de la Première guerre Mondiale, Charles Ehrmann portait dans sa mémoire les tragédies de la France des deux derniers siècles.
Acteur de la vie politique, conseiller municipal de Nice et adjoint au maire (1965-1983), conseiller général des Alpes-Maritimes (1973-2001), député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes (1976-1981 puis 1986-2002, il a marqué de son empreinte le visage de toute notre cité par la réalisation de nombreux équipements sportifs, dont je ne citerai que les plus importants : le complexe sportif de la plaine du Var auquel fut donné son nom, dès 1983, et le complexe sportif Jean-Bouin.
Dès aujourd’hui, en hommage à son action, la Ville de Nice tient ouvert, dans la Cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, un registre de condoléances ouvert à tous ceux qui souhaitent honorer sa mémoire.