En France, nous avons une spécificité unique au monde : nous passons un mois par an à nous présenter mutuellement nos meilleurs vœux…
Couplée avec le cumul des mandats et des fonctions, cette curieuse tradition devient vite ridicule, coûteuse, et contre-productive.
Prenons un exemple « au hasard » : Christian Estrosi. Le maire de Nice, président de la métropole Nice Côte d’Azur, député, président de l’UMP 06, a ainsi participé à pas moins de 23 cérémonies de vœux :
- Vœux de Saint-Dalmas-le-Selvage
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Vœux d’Isola village
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Vœux de l’Hôtel de Ville
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Vœux à la Préfecture
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Vœux à la presse
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Vœux de la Communauté arménienne
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Vœux d’Isola 2000
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Vœux de Valdeblore
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Vœux de Saint-Etienne-de-Tinée
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Vœux de Tourettes-Levens
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Vœux de Saint-Martin-Vésubie
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Vœux aux agents du nettoiement
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Vœux de Falicon
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Vœux d’Auron
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Vœux de la CCI
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Vœux aux agents retraités de la ville de Nice
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Vœux aux agents de la ville de Nice et de la métropole
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Vœux à Roquebillière
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Vœux de Lantosque
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Vœux de la faculté de Médecine
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Vœux de l’UMP 06
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Vœux aux conseils et comités de quartier
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Vœux à la communauté italienne
Par la force des choses, le coût de ces joyeusetés atteint des sommets ! Outre le prix des buffets garnis, il faut, en effet, prendre en compte le personnel mobilisé et les frais de déplacement des diverses personnalités.
Il faut ajouter, bien sûr, les frais d’impression et d’affranchissement des innombrables invitations et cartes de vœux envoyées !
Mais le plus triste, c’est finalement le temps volontairement perdu par certains élus qui, au lieu de passer un mois sur douze à pondre des discours lénifiants, seraient bien avisés d’œuvrer concrètement à améliorer la vie de leurs électeurs.
Jean-Christophe Picard , président du PRG 06