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22 novembre 2024

Les Alternatifs/Gauche Anticapitaliste : alternance ou alternative?

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Sarkozy chassé, c’est d’abord un soulagement après sa campagne du second tour totalement inspirée par le Front National et un quinquennat de cauchemar qui se termine enfin. La défaite de Sarkozy est cependant moins nette qu’espérée et notre région reste largement dominée par une droite, certes en recul, mais sur laquelle l’électorat du FN s’est majoritairement reporté au second tour.

Cependant, les aspirations au changement existent aussi dans notre région, comme en témoignent les bons résultats de Hollande, nettement majoritaire dans de nombreux quartiers populaires comme l’Ariane à Nice ou les quartiers Nord de Marseille.

Pour les plus démuni-e-s et pour les hommes et les femmes issu-e-s de l’immigration, confronté-e-s aux discriminations et aux propos stigmatisants depuis trop longtemps, le vote Hollande est à la fois un bol d’air, l’aspiration à vivre mieux et l’espoir du respect et de l’égalité des droits.

Alternance ou alternative ? Hollande propose l’alternance, pas l’alternative : il est à craindre que rapidement les pressions des marchés financiers vident l’alternance de tout contenu et alimentent de nouveau le fatalisme et le renoncement non seulement à la transformation de la société mais aussi aux quelques mesures de changement modéré proposées par Hollande.

Face à la radicalisation de la droite et à la menace du FN, ce surplace serait suicidaire : cela n’aboutirait qu’à les renforcer !

C’est pourquoi les Alternatifs et la Gauche anticapitaliste, qui s’étaient félicités du bon résultat de premier tour de Mélenchon et avaient appelé à battre la droite au second tour, saluent la poussée électorale de la gauche radicale grecque et réaffirment la nécessité non pas d’une simple alternance, mais d’une véritable alternative à gauche en France comme à l’échelle de toute l’Europe.

Hollande a affirmé que « le changement c’est maintenant ». Chiche !

Pour cela, préparons-nous à de grandes mobilisations citoyennes et à de puissants mouvements sociaux pour imposer les changements nécessaires et renoncer au renoncement !
Rassemblons-nous à gauche, comme la campagne de Mélenchon l’a montré, et regroupons la gauche alternative en nouvelle force politique !

La crise profonde et multiforme (économique et financière, sociale, écologique, démocratique) du capitalisme n’a pas disparu, tout au contraire : sa gravité justifie, plus que jamais, la mise en chantier de politiques publiques alternatives et radicales, anticapitalistes et antiproductivistes, qui se situent bien au-delà bien au-delà d’une simple alternance. Forgeons les outils pour ouvrir les chemins de la résistance aux financiers spéculateurs et de la facilitation des reprises par leurs salariés des sites industriels « abandonnés ».

Le changement de président de la République est un premier verrou qui a sauté. Mais il faut en maîtriser bien d’autres : chambre des députés, lois scélérates, directives « administratives » indignes…

C’est ce message clair que la gauche alternative exprimera dès les élections législatives de juin à l’échelle nationale et dans notre région.

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