En premier lieu le soulagement de voir se refermer un quinquennat de régression sociale, où la France a été maltraitée, méprisée, brutalisée et où la droite n’a cessé d’attiser toutes les peurs et de monter les citoyens les uns contre les autres dans l’espoir que la division masquerait son échec.
Ensuite l’espoir que s’ouvre une nouvelle ère de changement car la victoire de François HOLLANDE, à laquelle le Front de Gauche aura apporté une contribution décisive, est synonyme pour la gauche d’une lourde responsabilité au regard des enjeux pour l’avenir et des attentes de notre peuple. Elle doit d’abord trouver confirmation et s’amplifier lors du prochain scrutin législatif où tout doit être fait pour battre sans appel la droite et l’extrême-droite et se donner les moyens politiques d’impulser un vrai changement.
Décevoir ces attentes ouvrirait la porte aux pires démons et le Front de Gauche est pleinement engagé, dans la lignée de ce qu’aura été la campagne de Jean-Luc Mélenchon, pour faire avancer des propositions qui s’inscrivent clairement dans une rupture avec les politiques d’accompagnement d’une construction européenne enfermée dans un cadre libéral soumis aux intérêts de la finance.
Une révision profonde de nos institutions s’impose, tant au niveau national qu’au niveau européen, à commencer par le rôle de la Banque Centrale Européenne et la remise en cause d’un pacte de stabilité, véritable machine de guerre du pouvoir financier destinée à imposer aux peuples des politiques brutales d’austérité responsables de ravages sociaux effroyables pour préserver leurs bénéfices.
Ce n’est qu’à ce prix que la gauche pourra répondre aux aspirations de notre peuple et faire que renaisse l’espoir d’une société plus juste en France et à l’échelle européenne. Une société tournée d’abord vers la satisfaction des immenses besoins sociaux que des années d’austérité n’ont fait que creuser. Une société qui fasse de la participation et l’intervention populaire un levier démocratique indispensable pour relever les défis qui nous font face.
Et la campagne législative qui s’ouvre maintenant sera l’occasion de remettre au cœur du débat politique les vraies questions de fonds qui préoccupent les Français : l’emploi, la croissance, le développement des services publics, notamment dans l’Éducation et la Santé, la mise en place de politiques publiques, par exemple pour le crédit et l’énergie, qui libèrent les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs et les affranchissent de la tutelle meurtrière des marchés financiers. Pour que l’humain redevienne le premier facteur à prendre en compte dans la détermination des choix politiques, économiques, sociaux et environnementaux de demain.
Jacques VICTOR, Président de l’Association Départementale des Élus Communistes et Républicains