Du 17 décembre au jusqu’au 14 mai 2012, le musée départemental des Arts asiatiques de Nice présente sa nouvelle grande exposition « Enfants de Chine, petits tigres et jeunes dragons ».
-Le thème de l’enfant est fort ancien dans l’art chinois.
L’exposition « Enfants de Chine, petits tigres et jeunes dragons » est une approche multiple, à la fois sociale, ethnologique, religieuse et esthétique de l’enfance chinoise, qui, à travers costumes et objets de la vie quotidienne ou de la vie de cour, explore deux mondes opposés : celui des classes populaires et celui des élites. Le tigre et le dragon, les deux symboles choisis comme titre afin de traduire cette dualité, sont fréquemment associés à la Chine à travers les siècles. Dans l’imaginaire populaire chinois, le tigre est un animal féroce et courageux, doté du pouvoir de protéger l’enfant des mauvais esprits. C’est pourquoi on habillait les tout-petits de chapeaux, de collerettes et de chaussons aux motifs de ce félin, donnant de lui l’image d’un petit tigre. Quant au dragon, il est l’emblème de la famille impériale, réservé dès leur plus jeune âge aux enfants de l’élite, les jeunes dragons. Leurs costumes de cérémonie, tout comme ceux des adultes, étaient abondamment décorés de cette figure fantastique.
La vie quotidienne des enfants, l’éducation, les jeux, les fêtes, les croyances et superstitions, tous ces différents thèmes sont abordés au cours de l’exposition, au travers d’un ensemble d’objets : vêtements et accessoires, mobilier de puériculture, peintures, tapisseries, photographies, affiches, porcelaines, statuettes, figurines… qui traduisent l’univers émouvant, magique et singulier des enfants de Chine. L’exposition de chaussures pour petits-pieds évoque le sort des petites filles avec la pratique très douloureuse du bandage des pieds qui débutait dès leur plus jeune âge. La fin du parcours est consacrée à la période maoïste, avec la présentation de jouets, d’accessoires scolaires, de livres et de cahiers, d’objets à l’effigie de Mao, ainsi que d’affiches de propagande sur le thème de l’enfance.
Cet ensemble d’environ deux cent cinquante pièces, dont les plus anciennes datent de la dynastie des Tang (618-907) et les plus récentes des années 1980, provient de la collection privée de François Dautresme et du musée national des Arts asiatiques – Guimet, en particulier de l’ancienne collection de Krishnâ Riboud.