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22 novembre 2024

Nissa rebela: nos policiers n’ont-ils pas mieux à faire ?

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J’apprends dans la presse que le Parquet de Nice a décidé d’ouvrir une
enquête pour « incitation à la haine raciale » concernant le changement
de nom des rues effectué par des Niçois en colère.

J’avoue ne pas encore avoir bien compris en quoi des feuilles de papier titrant « rue de la Lapidation », « rue de la Burqa » ou « rue des Frères Musulmans » apposées sur des panneaux peuvent constituer une quelconque incitation à la haine raciale, ou à quoi que ce soit d’autre d’ailleurs qu’une certaine prise de conscience face au devenir de ce quartier.

Je m’interroge, comme de nombreux Niçois (et Français, les médias
nationaux venant désormais faire écho) dont on peut lire les réactions
sur internet, sur l’instauration d’un délit de blasphème qui se
cacherait sous le terme fourre-tout d’islamophobie et serait une
véritable perversion des lois antiracistes.

J’apprends aussi que les policiers « ont démonté des panneaux afin de
les confier à la police scientifique qui va rechercher d’éventuelles
empreintes » (Nice Matin). Nos policiers n’ont-ils pas mieux à faire ?

Cette histoire devient vraiment ridicule.

Cette démonstration de force de la part d’une mairie, d’une justice,
d’un Etat qui se font constamment humiliés – notamment par les musulmans de la rue de Suisse qui squattent en toute impunité depuis ONZE ans leur mosquée, et qui occupent à nouveau la rue le vendredi pour leur prière – est pitoyable.

Encore une fois, si des citoyens se sentent obligés de provoquer pour
susciter le débat c’est bien justement parce qu’aucun débat public n’a
lieu.

Cette municipalité est totalement enfermée dans un mutisme qui
confine à l’autisme.

Quand est-ce que Christian Estrosi a organisé une
réunion avec les habitants du quartier Notre-Dame ? Quand a-t-il pris le
temps de répondre à leurs légitimes interrogations ?

Si le maire de Nice est prêt à débattre autrement que par des insultes
et des plaintes grotesques, je suis pour ma part à sa disposition et
j’aurai énormément de choses à lui dire, tout comme de nombreux Niçois.

Philippe Vardon (Nissa Rebela)

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