- Communiqué de NPA
C’est un vrai scandale qui en dit long sur les objectifs politiques de l’Union européenne. Suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne, le « Programme d’aide aux plus démunis » (PEAD) risque fort de diminuer de façon drastique, de 76% en 2012, et de se réduire à une peau de chagrin.
De 480 millions d’euros elle passerait à 113 millions d’euros, mettant en danger l’activité des banques alimentaires et des associations servant des repas aux pauvres des pays membres dont le nombre ne cesse d’augmenter du fait de la crise économique.
En France, cette aide, qui existe depuis 1987, représente le tiers des besoins des associations et la récente enquête de l’INSEE a montré que la pauvreté en 2009 avait fait un bond en avant. Dans d’autres pays, les banques alimentaires sont dépendantes de l’aide européenne dans une fourchette allant de 50 à 90%.
Réduire des trois-quart le montant de l’aide c’est supprimer autant de repas servis.
Aujourd’hui, le blocage reste complet et la décision est remise à un mois.
Ainsi, les pouvoirs politiques en place qui volent au secours des banques en leur distribuant des milliards d’euros sont prêts à affamer les millions de pauvres, victimes de la crise.
Il faut stopper cette menace qui pèse sur l’aide alimentaire. Dans l’immédiat, il faut la maintenir en l’état.
Mais, la seule solution durable c’est un emploi stable pour toutes et tous et un SMIC à 1700 euros net, ce qui implique une autre répartition des richesses.