Sur-titre
15 août – dès 10h – Chapelle Notre Dame de Vie
Signature de la convention de la souscription Publique en faveur de la chapelle Notre Dame de Vie entre la Fondation du Patrimoine et la ville de Mougins
La chapelle Notre Dame de Vie est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1927
La chapelle Notre Dame de Vie est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1927.
Son architecture exceptionnelle, qui a tant fait rêver les artistes est aujourd’hui dans un état de délabrement qui nécessite des travaux de restauration.
La population est invitée à participer à la sauvegarde de son patrimoine.
Pour ce faire, une souscription publique va être signée entre la Fondation du Patrimoine et la ville de Mougins, pour permettre au public d’adresser leurs dons pour la sauvegarde de la Chapelle.
Participer à la restauration de la Chapelle Notre Dame de Vie, c’est participer à la conservation et à la diffusion de notre histoire…
-PROGRAMME :
10h00 : rassemblement parking de l’étang et procession jusqu’à la chapelle
10h30 : célébration de la messe de l’assomption
11h30 : Signature de la convention de la souscription publique en faveur de la chapelle Notre Dame de Vie entre la Fondation du Patrimoine et la ville de Mougins
Suivie d’une animation par l’Académie Provençale de Mandelieu-la-Napoule et d’un apéritif d’honneur
La Chapelle Notre Dame de Vie :
Un lieu de culte important et une histoire singulière
Ce lieu, voué avant tout au culte, rassemblait de nombreux fidèles notamment lors de longues processions nocturnes, organisées par les pénitents blancs (une riche et puissante confrérie mouginoise). Tous partaient à trois heures du matin de Grasse jusqu’à Notre Dame de Vie. Hymnes et cantiques récités en latin se faisaient écho dans les collines…
D’autre part, pendant dix siècles, la Sainte Vierge Avocate de Mougins, garante de la prospérité était implorée à Notre Dame de Vie. Les murs recouverts d’ex-voto témoignent de l’engouement suscité par cette protectrice.
Notre Dame de Vie possède également une histoire singulière. Elle fut un « sanctuaire à répit » jusqu’en 1930. Pratique assez rare, les familles se déplaçaient de toute la région pour venir ici faire baptiser les enfants morts nés. On raconte que ceux-ci ressuscitaient le temps de recevoir les sacrements et trouvaient ainsi la paix. Ils étaient ensuite inhumés dans le jardin à l’arrière de la Chapelle.
Jusque dans les années 70, le jardin de la Chapelle fut le théâtre de grandes fêtes conviviales célébrant notamment la Sainte Innocence, patronne du village dont le buste une fois par an était amené en procession du village à Notre Dame de Vie. Danses folkloriques, bals, pétanque rythmaient le parvis de la Chapelle.
Une architecture unique
Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1927, cette chapelle présente un intérêt architectural et historique particulier. Elle rassemble en effet toutes les caractéristiques esthétiques des monuments religieux provençaux du XVIIe siècle. Les lignes douces et sobres du bâtiment ainsi que l’agencement extérieur évoquent les paysages toscans.
La partie la plus ancienne est le clocher qui date du XIIIe siècle attribué au second Art Roman. La Chapelle en elle-même a du être reconstruite en 1655 selon sa structure initiale toutefois légèrement agrandie. Celle-ci est basée sur un plan rectangulaire avec une nef unique. Le prieuré est également du XVIIe siècle.
Ici tout n’est que « calme et volupté », rien n’accroche le regard. Posez votre attention sur le génie des architectes : la structure du toit à deux pentes, la voûte en berceau de l’entrée et sa délicate grille en fer forgé d’époque… Enfin prenez un peu de recul pour admirer l’atmosphère générale qui s’en dégage, celle qui plut tant à Picasso et ce, grâce à l’allée de cyprès encadrant chaleureusement le lieu, la structure de la façade et son discret oculus, le prieuré et sa modeste porte en bois.
La Chapelle Notre Dame de vie revêt tant d’élégance en toute simplicité qu’il se dit « que le monde entier est venu l’admirer » : des célèbres musiciens Rostropovitch et Rubinstein, en passant par Chaplin, Cocteau, Sir Winston Churchill et tant d’autres…
Une restauration à l’identique
Cette architecture exceptionnelle, qui a tant fait rêver les artistes est aujourd’hui dans un état de délabrement qui nécessite des travaux de restauration : les murs se lézardent, le toit du prieuré perd ses tuiles, les planchers de bois se sont écroulés. Cette restauration est envisagée depuis de nombreuses années, mais n’a jamais pu voir le jour faute de moyens. Il est donc indispensable aujourd’hui de s’y atteler. C’est une nécessité pour préserver le patrimoine de la ville et garantir de bonnes conditions d’accueil du public.
Le projet actuel propose une restauration à l’identique en conservant ou restituant les ouvrages et matériaux d’origine. L’objectif étant de redonner à sa chapelle toute sa splendeur et de permettre à ce lieu de retrouver sa destination cultuelle, tout en transformant le prieuré en centre culturel.
Ce projet de rénovation est basé sur l’étude effectuée en 2005 par Monsieur Gatier, Architecte en chef des Monuments historiques et sur l’avant-projet réalisé en mai 2011 par l’atelier d’architectes Donjerkovic. Il prévoit notamment :
– la restauration des enduits et badigeons en respectant les couleurs d’origine et leurs granulométries ;
– la réouverture de baies rebouchées ;
– la réfection des réseaux électriques pour permettre l’éclairage du site ;
– la restauration des carreaux du sol en terre cuite, des menuiseries et le rafraîchissement des peintures.
Le prieuré sera réhabilité pour être aménagé en salles d’exposition, de documentation et en ateliers d’expression artistique.
A l’extérieur, est prévue la restauration des murs de soutènement, des calades et cheminements, avec ravalement des pierres anciennes. Les abords de la chapelle seront également aménagés pour permettre d’accueillir des structures démontables en vue d’organiser des événements culturels respectant le recueillement du lieu.
D’autre part, une étude est en cours pour repérer d’éventuels décors sous les couches de peinture visibles.
A l’heure où nous imprimons, nous attendons la remise du rapport d’analyse. Si des fresques sont découvertes, celles-ci seront mises à jour et restaurées.