L’ensemble de ces cougourdons d’artistes sera exposé à la galerie Ferrero du 3 au 31 mai. Ce n’est pas une exposition commerciale, rien ne sera à la vente, hormis, bien-sûr, le catalogue de l’exposition.
Le cougourdon, en niçois, c’est la calebasse, la courge sèche et dure comme du bois. La tradition locale, depuis le XIXe siècle, veut que le cougourdon soit offert au début du printemps pour souhaiter prospérité et bonne santé à son entourage.
Décoré par les artisans locaux, un marché lui est consacré devant le monastère de Cimiez, appelé le Festin des Cougourdons, festin au sens de fête puisque l’événement est l’occasion de spectacles de danses folkloriques. Mais, de nos jours, le cougourdon tend à se ringardiser du fait de l’absence de renouvellement de l’imagerie traditionnelle.
Aussi la Galerie Ferrero, dans la tradition ludique et bon enfant de l’Ecole de Nice, a voulu donner un coup de jeune à ce vénérable cougourdon.
Son directeur, Guillaume Aral, a demandé à une quarantaine d’artistes contemporains de la région de revisiter ce thème.
De grands artistes de l’Ecole de Nice ont répondu avec enthousiasme à ce défi artistique : Sacha Sosno, Claude Gilli, Ben Vautier, Patrick Moya ou encore Jean Mas.
Mais de plus jeunes artistes participent également à ce projet : Stefano Bombardieri, Gabriel Martinez, Jean-Antoine Hierro, la liste est longue.
Le résultat est incroyable de diversité et d’inventivité. La plupart des artistes ont travaillé à même la courge avec de la peinture, des collages ou divers interventions, d’autres l’ont reproduite en céramique ou en papier, quelques-uns en ont fait le sujet de leur photographie.
Le cougourdon devient branché !
