A la suite de la célébration de ses cinquante ans en 2013 avec l’exposition Matisse, la musique à l’œuvre, le musée Matisse apporte un nouvel éclairage sur le lien de Matisse avec Nice, à travers le thème des odalisques, ensemble d’œuvres connues sous le terme générique de « période niçoise » (1917 – 1929), dont des échos ponctuels se retrouvent tout au long de son œuvre, et cela par une nouvelle exposition intitulée Henri Matisse : Nice, le rêve des odalisques.
Les odalisques, un étonnant retour à la figuration ?
En 1921, quand Matisse s’installe à Nice au 1 place Charles Félix sur le cours Saleya, son interprétation du thème des odalisques évolue depuis une série surprenante de lithographies pour rejoindre ses préoccupations profondes, liées à la forme et à la ligne. Au-delà de leur production abondante, les odalisques permettent de s’interroger sur le retour surprenant du peintre à la figuration, après les avancées du fauvisme de 1905.
De la représentation traditionnelle d’un modèle alangui, émanant des atmosphères rencontrées par Matisse en Algérie et au Maroc, émerge un personnage féminin, dont la plasticité du corps et la pose transforment la composition. Le tableau prend une nouvelle unité : la structure du personnage rejoint la sculpture.
L’exposition décline cette évolution picturale en accompagnant peintures, dessins, lithographies et sculptures, d’objets personnels, de mobiliers et de tissus, dont la plupart appartiennent aux collections du musée, et que le peintre utilisait pour créer le décor qui entourait les modèles devenus odalisques.
Cette exposition rassemble des œuvres provenant de musées et d’institutions, tels le Museum Of Modern Art (MoMA) de New York, le Kunstmuseum de Solothurn (Suisse), le musée national d’art moderne, Centre CCI/Georges Pompidou, le musée d’art moderne de la Ville de Paris, le musée de l’Orangerie, de Paris, le musée départemental Matisse du Cateau-Cambrésis, les Ballets de Monte Carlo, ainsi que de collections particulières, notamment celle de la famille du peintre.