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22 novembre 2024

Anthologie – Elément II : l’Air

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Pour la seconde fois, les Editions Griffe d’Encre proposent une anthologie autour de l’un de nos quatre élément. Après la Terre, le plus immatériel de tous, le plus mystérieux mais aussi le plus vital : l’Air. Quinze auteurs interprêtent celui qu’on ne pourra jamais voir ni toucher. Prenez une grande respiration avant de plonger dans cette anthologie savoureuse préparée par Magali Duez.


ii_air_2.jpgDe tous les éléments, l’Air est celui qu’on oublie le plus facilement. Parce qu’il est là, toujours présent, bienfaiteur, primordial. C’est sur ce thème, à légère tendance écolo, qu’une sélection d’auteurs participe à cette anthologie. Certains déjà publiés chez Griffe d’Encre, comme Hélène Cruciani, Benoît Guiseppin ou Yann Marchand confirment leur talent. D’autres, comme Aurore Perrault, Dominique Bélière, sont pour la première fois mis à l’honneur. L’anthologie a cet avantage de pouvoir découvrir de nombreux auteurs dans un même ouvrage et celle-ci ne dérogent pas à la règle. On se surprend à rire de la naïveté des gens dans la nouvelle Merchandairsing d’Aurore Perrault. A s’émouvoir de La remontée de l’héroïne de Luvan. A frissonner aux côtés de Fervier dans la nouvelle, Juste pour un souffle d’Isabelle Guso.
Chaque nouvelle fournit son lot d’émotions, passant du rire aux larmes, à l’angoisse, à la révolte. Car une propriété est presque toujours récurrente dans ce recueil, dans notre futur, du moins son interprétation par ces auteurs, l’Air est souvent vicié, pollué, impropre. Il n’est que rarement synonyme d’optimisme ou de joie.
Tous ces textes sont très bien écrits, fluides, des textes de qualité qui ne laisseront pas indifférents. Des textes dont il est impossible de n’en choisir qu’un tant, malgré leur thème identique, les résultats sont différents. Impossible de choisir entre le rockeur insolent et heureux de vivre, Anamoly de Li-Cam (L’air d’en rire) et l’émouvante petite-fille d’Un souffle de tendresse de Marie Leblion. L’angoisse d’un ancien soldat dévoré par le khamsin (Le vent du désert – Magali Lefebvre) ou le projet fou d’Absal dans Privilège Insupportable. La tendre relation d’un père à sa fille dans la nouvelle d’Hélène Cruciani (Du mystère dans l’air) ou l’obsession terrible d’un homme pour garder sa maison et sa famille protégée, dans un air pur dans Sous-vide de Benoît Guiseppin.
On ne peut pas choisir. On plonge en apnée dans ces histoires, accroché à ces héros, qui au fil des pages, dévoilent leur destin. On fermera le livre avec une attention toute nouvelle à ce qui nous entoure et celui qui, généreusement, nous permet de vivre. L’envie de préserver cet Air.

Les éditions Griffe d’Encre

C’est dans les allées du festival du livre de Mouans Sartoux que j’ai, pour la première fois, croisé les livres des éditions Griffe d’Encre. Immédiatement attirée par les couvertures lumineuses, au graphisme soigné, vert émeraude, bleu profond, gris intense. Impossible de rester insensible devant ces multiples œuvres, ces couvertures si lisses et si pleines de promesses. La directrice artistique de Giffre d’Encre, Magali Villeneuve en a illustré un bon nombre, mais l’on peut également citer Zariel, qui multiplie ses activités au sein de GdE et a dirigé le premier titre de la collection Carnets, ou Alexandre Dainche, Fablyrr, et l’on peut même compter une couverture de Caza (tous les illustrateurs ayant collaboré avec GdE sont sur le catalogue du site https://www.griffedencre.fr/spip.php?rubrique14).

Devant le stand Griffe d’Encre, on hésite et puis on se lance. On repart avec un, deux, trois bouquins sous le bras. On découvre. On est conquis et on revient, impatiente, l’année suivante pour choisir de nouveaux livres, de nouveaux voyages.

Griffe d’Encre est une jeune maison d’éditions créée, en 2007, par Menolly, Magali Duez et Sophie Dabat avec « en commun la passion de la littérature et l’envie de faire découvrir des textes et des auteurs ». Leurs parutions s’orientent vers l’Imaginaire, pas véritablement de la science fiction ou de la fantasy, mais quelque chose qui reste proche du réel, « le but étant, outre de séduire le public amateur d’imaginaire, de faire découvrir ce genre à ceux qui en ont « peur » car ils n’y trouvent pas de repères ».
Et c’est un objectif atteint puisque chaque livre lu donne envie de se plonger un peu plus dans un Imaginaire bouillonnant, où, les auteurs n’ayant peur de rien, les limites s’étirent toujours plus… le territoire de l’Imaginaire ne peut que grandir.

Auteur/autrice

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