Le sujet, inspiré du livre « Imperial Life in the Emerald City. Inside Iraq’s Green Zone » écrit par Rajiv Chandrasekaran, relate la prise de pouvoir de la coalition aprés la rapide victoire des troupes alliées et la conquête de Bagdag.
Green Zone était le quartier autour du Palais de la République à partir duquel le dictateur Iraquien exerçait son commandement et qui devint, par la suite, le Quartier Général du gouvernement provisoire mis en place par le Pentagone. La trame du film est axée sur la recherche des armes de destruction massive que le régime de Saddam Hussein était censé posséder et qui, à l’époque, justifièrent politiquement l’intervention militaire.
On sait depuis que ces armes n’ont jamais existé et que ce fut simplement une enorme action « d’intelligence » qui , favorisant le clan interventionniste du Pentagone par rapport à celui plus prudent du Département d’Etat, permit de faire passer une décision à la fois de nature idéologique et géopolitique pour un objectif de défense préventive vis-à-vis de l’opinion publique americaine et internationale.
On ne va pas revenir sur ces faits qui, pourtant passionants, demanderaient bien plus que la simple critique d’un film qui, de plus, n’arrive jamais à la hauteur de ce debat pour s’engluer dans le cadre d’un scénario mi-westen, mi-stargate d’une banalité affligeante.
On restera donc sur le souvenir d’un film raté, qui aurait pu dire et representer beaucoup de choses et qui finalement se limite à une séquence d’actions préconçues et sans réelles émotions. Il est vrai que que ce genre de scénario demande beaucoup plus de recul que les quelques années passées (les faits datent de 2003) pour qu’une analyse historique puisse se faire sans tomber dans l’actualité même tardive.
Et finalement, c’est cela le defaut majeur du réalisateur Paul Greengrass : Avoir fait un film qui voulait aller au delà du simple film d’action mais sans en avoir l’envergure.