Depuis des années, Phil vit coupé du monde sur une petite île écossaise isolée, au sein d’une communauté presbytérienne. Victime d’un AVC qui provoque une perte totale de mémoire, Phil revient sur son île après une période de convalescence à l’hôpital. Sur place, Millie est chargée de l’aider à retrouver ses marques.
Peu à peu, Phil reprend du poil de la bête, se remet au travail et il parvient à récupérer physiquement. Mais il souffre terriblement de cette absence de souvenirs, et ne peut s’empêcher de questionner Millie pour découvrir des bribes de son passé.
Inspirée par une grande idée, la belle brune qui tient l’agence immobilière lui propose de l’aider. À l’entendre, ils ont eu une liaison. Il n’en revient pas. Cette fille on la remarque, avec son chapeau et son long manteau noir. Leurs solitudes se frottent comme deux silex. Cela produit du silence et de la douceur. Le héros n’en croit pas ses yeux. Le bonheur, pourquoi pas?
Ces deux-là avancent sur un terrain miné. Sa mémoire en lambeaux lui permet de repartir de zéro.
Devant et derrière la caméra, Bouli Lanners peint avec une délicatesse rare la valse des sentiments, les couleurs de l’amitié, montre qu’un brin de chaleur est toujours le bienvenu, quel que soit le prix à payer. C’est toujours ça de pris, et tant pis si cela a nécessité quelques menus arrangements avec la vérité.
Ce film bluffe par son audace tranquille, séduit par son sens des paysages, touche par la sobriété de sa tristesse. Michelle Fairley est une révélation.
L’amour est inoubliable. AVC: ces initiales signifient À Voir Carrément.