La promesse de l’aube est l’autobiographie de l’auteur , Romain Gary. (pseudonyme de Romain Kacew : 1914-1980) Il raconte son enfance et sa vie adulte.
De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire.
Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…
Adaptation de l’un des plus grands romans de la littérature française de la seconde moitié du siècle dernier, La promesse de l’aube d’Eric Barbier est un beau défi pour ce qui est de rendre hommage à Romain Gary.
Si cette nouvelle version cinématographique de La promesse de l’aube ne rivalise jamais réellement avec l’écriture subtile et espiègle du roman, Eric Barbier nous surprend toutefois avec une narration judicieusement découpée et des transitions toujours maîtrisées .
Le réalisateur a fait le choix de mettre en scène Charlotte Gainsbourg dans le rôle de l’extravagante et touchante Nina Kacew, mère de l’auteur, incarné quant à lui par un Pierre Niney qui nous semble tout de même, de prime abord, loin de cet esprit baroque qui transperce les lignes du roman.
La réalisation offre de jolis plans et parvient à mettre en images le voyage initiatique du jeune Romain Kacew, du froid de Wilno à la Riviera niçoise, en passant par l’étouffant Bangui et le Londres des bombardements.
Pierre Niney, généreux, donne corps à ce héros véritablement picaresque et nous offre de belles scènes . Face à lui, Charlotte Gainsbourg rayonne également. Les deux acteurs parviennent à offrir une adaptation vivante .
Si La promesse de l’aube ne parvient que rarement à invoquer toute la richesse de l’écriture de Romain Gary, c’est finalement la dernière phrase du roman que l’on retiendra, dans la mesure où Eric Barbier met bien plus en scène Romain Gary que son roman : « J’ai vécu. » Et quelle vie.