Lorsque Gino rencontre Bénédicte, c’est la passion. Totale. Incandescente.
Elle est une belle héritière , championne de courses d’automobile. Lui est un troublant prolétaire aux revenus illicites. De ceux qui mettent votre vie et votre entourage en danger.
Gino est braqueur, l’un des meilleurs du Plat Pays : précis, respecté et, surtout, discret.
Quand il croise la route de Bénédicte (Adèle Exarchopoulos, incandescente), coureuse automobile et fille d’un puissant patron de cimenterie, on sent que ces deux animaux sauvages étaient faits pour se rencontrer.
Alors Gino et Bénédicte vont devoir se battre envers et contre tous, contre la raison et contre leurs propres failles pour pouvoir rester fidèles à leur amour.
L’inéluctable descente aux enfers du couple, aussi chargée soit-elle en péripéties, reste, jusqu’au bout, éclairée par la puissance de leur amour.
Un film de sur la fracture de classes, peut-être un peu étiré.
Après une première partie virtuose en forme de polar classique, il change radicalement de ton pour s’aventurer dans le mélo.
Greffe improbable mais réussie, les passions amoureuses et rivalités criminelles trouvant alors un nouveau terrain d’expression et de complexité.
Le film d’action romanesque qui semblait naître de leur rencontre romancée jusqu’à la caricature se meut en fin de compte en un mélodrame abrupt et inconfortable
Après » Bullhead » , « Quand vient la nuit » et sa série « Berlin Station » , Michael R. Roskam confirme l’étendue de son talent.