Sur la photo du clan, Tommaso Buscetta n’apparaît pas au premier plan, ni au dernier. Voici un homme de main fidèle , attaché aux « valeurs » de l’ancien temps quand la Mafia sicilienne se prévalait d’un code d’honneur.
Mais les temps changent et, en ces années 1980, la brutalité du parrai Toto’ Riina incite Buscetta à se faire discret.
Arrêté au Brésil , l’homme devient l’un des premiers repentis collaborant avec la justice italienne.
Il fallait toute l’élégance classique de Marco Bellocchio pour transformer cette longue chronique judiciaire en une fresque palpitante.
Son « trâitre » est incarné avec force et justesse par Pierfrancesco Savino , et le film nous offre de grandes scènes, dont celles du « Maxi-Procès » de Palerme , ou des poignants face-à-face du repenti avec le juge Falcone , assassiné en 1992.
Une plongée d’une intimité surprenante dans les bras de la « pieuvre ».