Au Kurdistan, Bahar ( l’actrice franco-iraniennne Golshifteh Farahani) , commandante du bataillon Les Filles du Soleil, se prépare à libérer sa ville des mains des hommes en noir, avec l’espoir de retrouver son fils.
Une journaliste française de guerre , Mathilde ( Emmanuelle Bercot) , identifiable à son cache-œil, en référence à la reporter américaine Marie Colvin, morte en Syrie en 2012, vient couvrir l’offensive et témoigner de l’histoire de ces guerrières d’exception, raconter l’horreur subie par les prisonnières et le courage des combattants.
Les Filles du soleil est aussi un hommage à cette journaliste .
La rencontre entre les deux femmes fait remonter à la surface le parcours de Bahar depuis que les hommes en noir ont fait irruption dans sa vie.
Depuis que leur vie a basculé, toutes se battent pour la même cause : la femme, la vie, la liberté.
Ces femmes-courage méritaient qu’un film leur soit consacré.
Le scénario d’ Eva Husson permet de savoir un peu plus sur le combat au quotidien des soldates kurdes luttant, entre la Syrie, l’Irak et la Turquie, les Islamistes de Daesh. Un choix qui alourdit la narration, même si l’on comprend le message qu’a voulu transmettre la réalisatrice
Tourné avec un budget que l’on imagine limité , le film offre de plus la beauté de ses décors, captés dans les montagnes de Géorgie tandis que l’évocation du combat des héroïnes se limite à l’enjeu unique d’assouvir un désir de vengeance, celui de femmes outragées.
La réalisatrice semble même s’interdire de contextualiser son récit. Les implications géopolitiques lui importent bien moins que la volonté de Bahar de retrouver son fils… un enjeu qu’elle va clore dans un happy-end.