Grand prix du jury dans la section films étrangers à Sundance, Tempête de sable est le premier film de la réalisatrice Elite Zexer. Elle va nous plonger au sein d’une famille vivant dans un village bédouin se situant dans le désert israélien du Néguev.
La jeune réalisatrice israélienne avait, déjà, situé l’intrigue de son premier court métrage, Tasnim, dans une communauté bédouine. Elle a tourné son premier long dans un village à la frontière de la Jordanie et en a fait une tragédie à trois personnages, mus par des forces qui les dépassent.
Les festivités battent leur plein dans un petit village bédouin en Israël, à la frontière de la Jordanie : Suleiman, déjà marié à Jalila, épouse sa deuxième femme. Alors que Jalila tente de ravaler l’humiliation, elle découvre que leur fille aînée, Layla, a une relation avec un jeune homme de l’université où elle étudie.
Un amour interdit qui pourrait jeter l’opprobre sur toute la famille et contre lequel elle va se battre. Mais Layla est prête à bouleverser les traditions ancestrales qui régissent le village, et à mettre à l’épreuve les convictions de chacun.
Malgré l’interdiction de sa mère, la jeune fille n’en fait qu’à sa tête, bien décidée à vivre sa vie comme elle l’entend et avec l’homme qu’elle aura choisi…
Les femmes, évidemment, sont les premières victimes de ce monde clos, immuable et immobile.
Jalila accepte sans mot dire la nouvelle femme de son époux, Suliman : c’est la loi. Elle empêche Layla, sa fille aînée, de rencontrer l’étudiant dont elle est amoureuse : c’est la règle. Elle ne se révolte que lorsque Suliman prétend donner Layla en mariage à un jeune homme de la tribu qu’elle juge terne et indigne d’elle.
En elle se confrontent l’idée d’obéir, comme l’ont fait toutes les générations de femmes avant elle, et l’angoisse d’une liberté dont l’irruption inattendue la pétrifie.
Deux générations de femmes s’opposent : des femmes sans influence dans une société profondément machiste, et une jeune génération moderne opposée aux traditions archaïques des parents.