Sympathique soirée de clôture qui a bien commencé par notre montée des marches rock’n’roll sur Sweet home Alabama avant de se poursuivre avec de beaux moments d’émotion (la déclaration d’amour cinématographique de Xavier Dolan à Jane Campion, les mots de Sophia Loren pour l’éternel Marcello, les adieux pudiques de Gilles Jacob…) et de s’achever par le classique Pour une poignée de dollars restauré et présenté par un Quentin Tarentino survitaminé.
Entre temps le jury nous a livré son palmarès. Celui ci fut le résultat de la subjectivité des neuf jurés confronté à une sélection où presque tous les films étaient « récompensables ».
Winter sleep du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan est une belle Palme d’or. Le film de celui que j’ai nommé ici même l’Antonioni anatolien va ainsi, grâce à Cannes, trouver un public.
Par contre, l’attribution du prix du jury à Jean-Luc Godard est assez incompréhensible. A ce jour je n’ai toujours pas trouvé quelqu’un capable de m’expliquer l’intérêt de ce long clip moche et vain.
Pour le reste, rien de scandaleux mais rien d’évident non plus. Maintenant et pendant de longs mois, au rythme irrégulier des sorties en salle, c’est au public non festivalier de bâtir son propre palmarès.
À l’année prochaine.
par Patrick Mottard
