Du 24 au 27 novembre 2011, a eu lieu le festival de musique « C’est pas classique » rendez-vous devenu incontournable, pour les plus fins connaisseurs comme pour les plus curieux. C’est une fête artistique pour laquelle gratuité rime avec qualité. Elle permet à toute une population de connaitre cette vibration humaine et ce voyage entre mélodie et temps propre aux opéras. Une initiative intelligente qui a su se perfectionner d’une année à l’autre, mais son grand succès impose tout de même une réflexion …
Honoré de la présence de Barbara Hendricks, de François-René Duchâble, de Michael Nyman et de tant d’autres artistes tous aussi talentueux, ce septième festival a pu toucher un public cosmopolite, de tout âge et de tout genre, pour célébrer avec vigueur et raffinement « l’universalité du beau ».
Soucieux de toucher tous les curieux de ce monde habituellement inaccessible, il s’est épanché non seulement au Palais Acropolis mais aussi, dans les églises, déambulant dans les rues.
Mais ce festival intéressant et enrichissant nous ramène aussi à une réalité des plus déconcertantes. La culture coûte chère, et ça n’est une nouveauté pour personne. Cependant, les salles se sont remplies à une allure effarante. Elles se sont remplies par de nombreuses personnes n’ayant (pour la plupart) jamais assisté à un Opéra.
L’Acropolis ne s’est donc pas rempli par l’opération d’une bonne campagne de communication, mais tout simplement parce que tous les ages ne demandent qu’à connaitre, à une époque où la culture n’est toujours pas accessible à tous.
Alors… C’est pas classique, c’est vraiment très bien ! Mais le reste de l’année ?
