À quelques jours des repas des fêtes et autres réveillons, qui mieux d’Auguste Escoffier pouvait être mis à l’honneur ?
A l’initiative du Musée Escoffier de l’Art Culinaire, Élodie Polo Ackermann, avec l’aide de David Brunat et l’expertise de l’historien et auteur Pascal Ory, rend hommage à ce chef. Il a su marquer toute une profession par son inventivité et son humanisme. Organisation des cuisines, nouvelle composition des plats, création d’une cuisine simple et innovante, auteur du Guide Culinaire, ouvrage incontournable de la codification de la cuisine française, Auguste Escoffier est encore aujourd’hui l’un des Chefs les plus respectés du monde entier.
« Personnage fascinant, Auguste Escoffier (1846-1935) est aujourd’hui vénéré des chefs du monde entier. À juste titre. Né à Villeneuve-Loubet en 1846, ce fils de forgeron que rien ne prédestinait à la gloire a véritablement révolutionné la gastronomie par une créativité sans limites. Plaidant pour une cuisine simple et inventive qu’il érige au rang d’art, il a inventé l’univers de la restauration, repensé la composition des plats et l’organisation des cuisines, jusqu’à la tenue de travail de ses brigades.
Une simple rencontre, pourtant, aura suffi à faire basculer sa vie : César Ritz. Les deux hommes sont complémentaires : Ritz, en homme d’affaires avisé, façonne le palace des temps modernes et fait de l’art de vivre à la française la référence du luxe et du bon goût ; grâce à lui, Escoffier peut écrire à sa guise de nouvelles pages de l’histoire de la cuisine. Ensemble, ils oeuvrent tour à tour à la création du Savoy, du Ritz et du Carlton.
Des lieux de luxe qui ne lui firent jamais oublier ses origines modestes. Philanthrope, Escoffier s’interrogea sérieusement sur les moyens de nourrir également les Hommes. Mais la notoriété de cet homme au grand coeur, ami des artistes de son temps, de Zola à Sarah Bernhardt, est restée à jamais liée au succès de ses recettes sans cesse réinventées… Qui ne connaît aujourd’hui ses pêches Melba ?