Un vieux monsieur qui s’accroche à la vie, le complexe de Faust dirions-nous, sauf qu’ici il lutte et refuse la vieille et ce lent déclin des aptitudes humaine.
Monsieur Salomon découvre avec Jean la perle rare et il va mettre en contact ce gamin un peu paumé avec une ancienne chanteuse réaliste. Elle a eu sa célébrité, mais c’était avant-guerre. Monsieur Salomon, le roi du pantalon, devient celui des causes perdues, raccommoder les âmes blessées avec son service SOS.
La vieille chanteuse, le gamin paumé, monsieur Salomon toujours tiré à quatre épingles, sont les héros de cette histoire où sont évoquées les anciennes gloires du music-hall. La vieille chanteuse croit toujours à son étoile, du moins elle s’accroche à cette illusion et sembler exister est déjà mieux que de n’être rien, une fumée évaporée, un néant, le gamin est partagé entre cette femme et son amie, il a la manie des dictionnaires.
Monsieur Salomon aurait dû être un pianiste virtuose, hélas il sera le roi du pantalon et à son crépuscule il devient chef d’orchestre, manipulant la vieille gloire de la chanson et ce gamin. Un virtuose, il devait l’être enfant, adolescent, il le devient, mieux même, maestro en dirigeant à partir de son service SOS les âmes perdues et égarées dans le tourbillon de la vie.