« La cour rend des arrêts et non point des services. »
Éric de Montgolfier retrace sa carrière au service de la justice. Il nous relate les différentes affaires où le pouvoir politique tenta d’influer sur sa décision. En bon juriste il détaille les faits, les tenants et les aboutissants. Il nous ouvre ses dossiers, bien sûr façon de parler, il est trop respectueux de la loi. Le droit, la vérité, des fois ne font pas bon ménage ; il devra trancher pour le mieux.
Outre l’affaire du match entre Marseille et Valencienne, les démêlées de Bernard Tapie. Puis, cerise sur le gâteau les mœurs très particulière de la juridiction niçoise où Éric de Montgolfier va se retrouver avec les édiles, les affaires, les arrangements, un juge complaisant devant lequel il va devoir lutter.
Il est procureur de la République et doit défendre les intérêts de l’Etat et de la collectivité face à ceux des particuliers. Il peut ainsi dire à la fin de son livre : « La cour rend des arrêts et non point des services. »
Le titre est très bien trouvé : LE DEVOIR DE DÉPLAIRE. En effet il va déplaire aux élus, aux institutions locales. Ce procureur est incorruptible et ces fameux arrangements, le mot est absent de son vocabulaire. Il y a la loi et son devoir est de la servir.
Un livre édifiant sur les coulisses de la justice où nous ne serions pas vraiment tous égaux. Éric de Montgolfier a tenté d’y remédier, le pouvoir politique alors…….Au mépris de la séparation des pouvoirs, mais c’est là un autre débat.
Un livre à lire pour mieux comprendre les coulisses des tribunaux niçois.
Thierry Jan