On pourrait sous-titrer ce roman : Du danger de fréquenter les vides greniers. Louis en effet a une petite vie bien rangée, son café le matin, toujours au même bistro, puis le banc sur le port de Toulon où il contemple la mer.
A midi et demi précise il déjeune, la sieste, le dîner et sa journée s’achève. Rien, aucun imprévu. Louis est veuf, il a des souvenirs, ceux de sa charcuterie et de ses recettes de boudins et de jambon à l’os. Puis, probablement pour tuer le temps, il chine dans une brocante et trouve un manchot empaillé qu’il achète.
Sa vie va se bouleverser, il fréquente les bibliothèques, internet, il veut d’autres manchots, puis transforme sa maison pour l’acclimater à ses manchots. Il va jusqu’à se déplacer pour les voir en vrai. Tout s’enchaîne désormais, Louis du pôle sud au Labrador va se transformer en un baroudeur, un aventurier.
Sa vie rime avec manchot et revenant à Toulon il est devenu une vedette, mais a perdu sa tranquillité, il va se réfugier parmi ses manchots et choisir de les rejoindre. La fonte des glaces est un roman passionnant, bien rythmé, sans temps mort.
L’auteur nous transporte aux côtés de Louis et peu à peu on partage avec lui le sort des manchots et le drame de la fonte des glaces.
Thierry Jan