1968 aux jeux olympiques de Mexico, trois hommes sur le podium, deux américains et un australien. Ces trois hommes apportent à leurs pays la gloire des jeux. Sauf que la politique s’en en mêle.
Les deux américains sont des noirs et par leur action : tendre chacun un poing ganté de noir, veulent démontrer la lutte pour les droits civiques, pour l’égalité dans leur pays. Les noirs doivent se tenir au fond des bus, les toilettes sont différentes. Tout est fait pour les humilier.
Le troisième homme, l’australien est solidaire de leur action. En Australie aussi il y a des discriminations avec les aborigènes, population d’origine de l’île continent.
Ce livre est l’histoire de Peter Norman médaille d’argent du 200 mètres. On le suit dans sa préparation, sa course, les belles promesses et sa médaille. De retour en Australie il sera rejeté pour sa défense des minorités.
Jérôme Peyrat lui-même athlète, rend un hommage à Peter Norman. Sur le stade l’homme est devant le défi, le dépassement de soi. Le temps, la distance, la haie, toujours plus vite, plus haut.
Une belle définition de l’idéal olympique et du sport, sauf que les intérêts politiques viennent bien souvent remettre en question cet idéal. Un livre bien d’actualité avec les sursauts identitaires dont la haine de l’autre sert de bouc émissaire aux sirènes populistes. Peter Norman un modèle pour aujourd’hui.
Thierry Jan