Paul Augier directeur du Negresco nous raconte en chroniqueur mondain cette vie d’avant la première guerre mondiale à Nice.
Depuis 1860, année où Nice et son Comté sont devenus français, la ville s’est métamorphosée. D’ancienne cité assoupie, perdue au milieu des oliviers, Nice se concentre sur la rive gauche de son fleuve torrentiel : le Paillon. Puis avec le rattachement, l’arrivée du chemin de fer, d’abord les anglais, les russes et bientôt tout le gotha européen vient à Nice profiter de ses hivers doux.
Paul Augier nous brosse cette époque où l’argent coulait à flot avec ces aristocrates, princes, rois et empereurs dont chacun voulait faire plus et mieux que l’autre. Ainsi des villas (au sens romain du terme) des domaines pour les russes, vont naître, certaines nous sont restées dont le siège de l’université à Valrose.
De 1860 à 1914 c’est un demi-siècle d’opulence pour ces classes aristocratiques. Nice, Cannes, Menton et bien sûr la Principauté de Monaco vont se développer et prendre un essor, lequel sera poursuivi après la première guerre mondiale avec désormais une saison d’été. Paul Augier nous fait revivre cette période riche en évènements ,pourtant très courte à l’échelle de l’histoire avec les souverains venant sur la riviera.
Son ouvrage s’appuie essentiellement sur les russes et les anglais, ceux qui d’une certaine façon ont créé la renommée internationale de Nice et la côte d’Azur. Ouvrage écrit en 1981, avant la chute de l’URSS, Paul Augier n’avait pas prévu qu’au XXI° siècle ces russes (pas les grands ducs) reviendraient à Nice, Cannes et Monaco, mais c’est là une autre histoire.
Thierry Jan