Dans le cadre des commémorations du centenaire de la guerre 14-18 et de la mort de Bruno et Costante Garibaldi, tombés dans les combats de l’Argonne, un hommage leur a été rendu en présence des autorités civiles et militaires au Monument à place Garibaldi.
Le 26 décembre 1914, Bruno Garibaldi, petit-fils du héros des Deux Mondes, Giuseppe Garibaldi, tombait sous des balles allemandes à quelques mètres à peine des tranchées ennemies, en Argonne, en France.
Quelques jours à peine plus tard, le 5 janvier 1915, son petit frère Costante, était lui aussi fauché alors qu’il sortait de sa tranchée à la tête de ses hommes, toujours en Argonne. Bruno et Costante, morts pour la France au sein du 4″ régiment de Marche du 1er régiment de la Légion étrangère, plus connu sous le nom de la légion garibaldienne car elle était commandée par Peppino Garibaldi, un autre petit-fils du grand Giuseppe, se trouvent ainsi à l’origine d’un mythe.
Ce mythe perdure encore de nos jours, cent ans après leur tragique disparition car à travers leur sacrifice, s’écrit toute l’aventure des garibaldiens de l’Argonne, ces chemises rouges parties se battre pour la France à l’automne 1914 (comme Giuseppe Garibaldi et son fils Ricciotti l’avaient fait en 1870-1871), avant-garde d’une armée italienne encore neutre, héritiers d’une tradition « risorgimentale », porteurs d’espérances politiques mais aussi victimes expiatoires d’une guerre qui broya des millions de corps et d’âmes et objets d’une instrumentalisation politique et mémorielle polyphorme de 1915 à nos jours.
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