Après de long mois d’attente, le festival du cinéma commence enfin à l’Espace Magnan. Hier soir à 21h, la cérémonie d’ouverture a commencé très fort avec le long métrage « La pecora nera » de Ascanio Celestini.
C’est le grand jour pour l’Espace Magnan, le Festival du cinéma italien ouvre enfin ses portes. Cette année, huit films sont en compétition pour décrocher le prix Garibaldi qui sera accompagné pour la première fois d’une dotation financière. En plus de ceux-là, on retrouvera de nombreux films complémentaires, hors concours mais tout aussi intéressants.
Cérémonie d’ouverture :
Avant la diffusion du film, Joël BAYEN-SAUNERES, à qui l’on doit la programmation, remercie les nombreux partenaires qui permettent au Festival de perdurer depuis tant d’années. On compte trois films « importants » : « La pecora nera », de Ascanio Celestini (diffusé dans la soirée), « L’uomo che verra » de Giorgio Diritti et « Sette opere di misericordia » de Gianluca et Massimiliano De Serio. Tous trois ont connu un grand succès en Italie et ont été récompensés par de nombreux festivals (Annecy, Grenoble, Rome …). Certes ce sont là les films « stars » des Journées du cinéma Italien, mais reste encore à voir ce que les cinq autres films ont dans le ventre. Ce sera aux trois membres du jury d’en décider.
L’association Dante Alighieri :
Parmi les partenaires, on retiendra le comité de Nice de l’association Dante Alighieri qui permet la dotation financière du prix Garibaldi. Elle a pour but de promulguer la langue et la culture italienne à travers le département. La présidente, Catherine Coletti, était présente pour cette première soirée et témoignait de son enthousiasme pour « cet évènement de qualité » et de son « excellente programmation ».
L’association existe depuis trois ans et comprend deux centres à Nice : le premier est dédié à des formations professionnelles, le second permet de s’inscrire au PLIDIA, l’équivalent du Toefl pour la langue italienne.
La Pecora Nera.
Il est le premier film du prometteur Ascanio Celestini, ancien comique pour la télévision italienne reconvertit dans le cinéma. Il y tient le rôle principal, Nicola.
L’histoire de Nicola, 35 ans, né dans les années 60, “les fabuleuses années 60”. Depuis toutes ces années, il vit dans un asile tenu par des religieuses. Le monde qu’il y perçoit n’est pas très diffèrent de la réalité à l’extérieur. A plusieurs reprises, Nicola sera confronté au monde extérieur à travers les nombreuses sorties au supermarché qu’il fait en compagnie d’une des religieuses du centre. Durant tout le film, on assiste à quelques flashbacks du passé du personnage qui nous en apprend plus sur sa personnalité particulière et énigmatique.
Le film allie avec ingéniosité humour et drame à travers la vie de Nicola, son enfance, et son présent au sein de l’asile. Que dire à part que l’on est subjugué dès les premières minutes en compagnie de cet homme et de sa folie. Une voix off omniprésente guide le spectateur dans l’esprit torturé de l’aliéné, ses actes, et sa vision follement juste du monde qui l’entoure. Des acteurs excellents, des dialogues de qualité et une intrigue qui tient en haleine pendant l’heure et demie du film. En bref, une claque comme on en prend rarement au cinéma.
Cette première journée promet de belles surprises pour la suite du Festival ainsi que de grands moments de cinéma.