Direction la Fnac où le leader du groupe est en séance de dédicaces pour son livre « Chico, l’âme des Gypsies ».
Parmi son public, un homme l’attendait plus que d’autre. Cet homme s’appelle Jacques, il est commissaire enquêteur. Chico est son ami et il l’a prévenu par téléphone de sa venue sur Nice. Nos regards se croisent et nous voici attablé au café de la Fnac à discuter de cet artiste hors du commune. « Chico, c’est la bonté et la générosité à la fois. Malgré la carrière qu’il a, les récompenses qu’il a obtenues, les rencontres qu’il a faites, il est resté un homme simple et sincère. Je garderais toujours de lui cette image de la simplicité et de l’amitié. J’ai assisté à plusieurs de ces concerts et à chaque fois, ce sont des instants magiques synonymes de convivialité. Il procure des émotions rares. Lors d’un de ses concert, il a fait venir sur scène son petit fils de 5 ans et ce fut extraordinaire, déjà à cet âge-là, cet enfant a pour héritage cette fameuse frappe gitane. On peut dire que la relève est assurée. Une soirée en Camargue avec Chico, c’est inoubliable. Vous imaginez en trois heures de concert, je me suis fait plein d’amis. C’est incroyable ce que produit leur musique : elle rapproche les gens, crée des liens d’amitié. A un concert de Chico, on en sort transformé ! »
Transformé ? Ah ce point ? On vérifiera le soir même lors de la soirée privée organisée par France BLEU Azur, si ces propos sont justes. Mais avant de se plonger dans ce monde musical, Nice-Première s’est envolé avec Chico autour d’un café.
Nice-Première : Quel a été le déclic de la publication de votre biographie ?
Chico : J’ai une aventure musicale et une vie assez sympathique. Je crois que j’ai voulu écrire trente ans de vie pour plusieurs raisons. La première, c’est que je voulais que mes enfants connaissent ma propre histoire parce qu’ils ne la connaissent pas. On n’a jamais eu l’occasion de parler de certaines choses. Et puis surtout pour le public qui aime notre musique, je voulais qu’il découvre les personnages qui sont derrière tout ça. Et derrière ces personnages, il y a des histoires qu’on a voulu partager aujourd’hui.
Nice-Première : Pour qu’il vous connaisse mieux ?
Chico : Pour qu’il nous connaisse mieux, oui. Et en même temps pour qu’il découvre que rien n’est simple dans la vie. Quand on fait la fête, on dirait que le bonheur est là et que tout va bien mais en fait derrière ce bonheur, il y a parfois des tragédies, des joies incroyables aussi. Dans la musique, il y a beaucoup d’émotion. Dès fois dans une chanson de fête, si on comprend les paroles, si on ressent bien l’émotion qu’on veut transmettre, il y a de la souffrance et de la douleur. En même temps, c’est pour ça qu’on a du succès, car les gens inconsciemment s’en imprègnent
Nice-Première : En quelques mots comment définirez-vous « l’âme des Gypsies » ?
Chico : L’âme des gypsies, c’est une façon de vivre, des valeurs, une qualité artistique incroyable, un bonheur fabuleux et je crois que c’est plein d’ingrédients qui font qu’il existe une âme, quelque chose de très fort qui se perpétue et qui se partage.
Nice-Première : En 30 ans de carrière, quelle a été votre plus belle récompense ?
Chico : La plus belle récompense, c’est quand le public vient me voir et me dit : « Merci pour le bonheur que vous nous faites partager » C’est ça la vraie récompense.
Nice-Première : Et votre plus belle rencontre ?
Chico : Des rencontres, on en a eu plusieurs donc c’est un peu difficile d’en choisir une en particulier. Charlie Chaplin, Brigitte Bardot, Shimon Pérez et Arafat en même temps qui se serrent la main, le dalaï lama mais aussi des gens qui ne sont pas connus mais qui ont quelque chose de très fort en eux. Donc c’est difficile de dire celle là plus que d’autre.
Nice-Première : Vous imaginiez faire une carrière internationale ?
Chico : Non, je n’ai jamais rien imaginé. On a vécu le jour au jour. J’ai tout le temps cru au succès car je voyais bien la réaction des gens quand on jouait ou quand on chantait. Mais l’ampleur du succès, non on s’y attendait pas. Ça aurait été même prétentieux de dire qu’on le savait.
Nice-Première : Si vous n’aviez pas été chanteur, quel métier auriez-vous fait ?
Chico : Si j’avais pas été chanteur, j’aurais été musicien (Rires). Non, franchement, je ne me suis jamais posé la question car j’aimais tellement ça que ça ne pouvait pas être autrement.
Nice-Première : Chico, votre nom de scène veut dire « petit enfant », quel est l’origine de ce nom ?
Chico : Oui. En fait c’est quand j’étais très jeune, je devais avoir dix ou onze ans et dans le quartier où j’ai grandi à Arles, j’étais toujours avec des grands et dans ces grands, il y avait quelques espagnols qui étaient là. Et comme j’étais le plus jeune, on m’a baptisé le « Chico » et ce surnom m’est resté et m’a bien collé à la peau.
Nice-Première : Vous êtes un homme du sud, que vous inspire la Côte d’Azur ?
Chico : Pour moi, la Côte d’Azur, c’est contradictoire. C’est une terre des plaisirs mais également une terre qui peut être très difficile, c’est un peu le miroir aux alouettes. C’est très lourd parce que la mer est belle mais en même temps en arrière ou dans les grandes villes, il y a une souffrance. Pleins de gens se disent : « Je vais aller au soleil dans le sud parce que c’est moins difficile. » Ce n’est pas vrai. La difficulté est la même partout. La Côte d’Azur, ça m’inspire un peu ces deux côtés. Mais en même temps, j’ai pleins d’amis ici et je suis très content quand je viens.
Nice-Première : Si je vous dis « Premier ou Première », à quoi ou à qui pensez-vous ?
Chico : Et bien, à votre journal !
Sympa ! C’est la première personnalité qui nous donne cette réponse !
Site Internet : https://www.chico.fr/