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22 novembre 2024

Cloches et clochers: Eglise de Saint Pierre d’Arène

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Le quartier de la Buffa, celui traversé par les voyageurs venant de France à la fin du XVIII° et au début du XIX° siècle, était un vaste champ planté de citronniers et orangers et de ci de là des cabanes de pêcheurs. La route venant du Var, alors la frontière, menait en ville.

Nice commençait un peu à la Croix de Marbre et surtout au Paillon. Ce quartier ouest va être dynamisé par les hivernants, les Anglais y construisent leurs villas, leur église et leur cimetière après la chute de l’Empire et le retour du Comté aux Savoie. Le Campo Longo, le Long Champ se métamorphose et s’urbanise.

A la même époque (XVIII°-XIX°) à la hauteur du futur boulevard Gambetta on trouve une petite chapelle dédiée à saint Pierre. Ce quartier longe le littoral et la chapelle devient bien vite saint Pierre d’Arène, (aréna en niçois signifiant le sable et par extension : la plage)

Cet édifice fut construit à la fin du XVIII° siècle suite au testament du père Don Massot signé le 31 décembre 1762. Dans cet acte notarié le testateur léguait un terrain aux pénitents blancs, à charge pour eux d’y élever une chapelle. Elle devint en 1804 une paroisse et s’avère trop petite pour répondre au millier d’habitants du quartier.

Le bâtiment érigé sur le fond du père Massot ne pouvait contenir qu’une cinquantaine de personnes. Entre 1840 et 1846 on va allonger la nef et élargir le chœur. Après 1860, il faut à nouveau songer à agrandir cette chapelle. La municipalité trace les nouvelles voies de circulation et s’oppose à un plan d’agrandissement en 1870. Le préfet ayant donné son autorisation, les travaux reprennent en août 1874. Le nouvel édifice est livré au culte en 1876.

En 1908 l’abbé Ferrier devient curé de saint Pierre d’Arène en remplacement du père Dupuy nommé à Grasse. Saint Pierre est décidemment toujours trop petite. Le nouveau curé voit grand, il ne songe pas à un agrandissement, mais à démolir l’ancienne église pour en construire une nouvelle.

En 1912 la ville autorise les travaux. La 1° pierre est bénie et posée le 18 janvier 1914. Avec la guerre la construction est ralentie. La nouvelle église est en partie achevée en 1925, adossée à l’ancien édifice, le culte y est transféré le 22 mars 1925. On entre alors par la rue de la Buffa et deux accès latéraux : rue Cronstadt et rue Sainson.

L’abbé Ferrier meurt le 9 février 1936, le Père Rua, nouveau curé va achever son œuvre. L’ancienne église est démolie en 1935 et les travaux d’achèvement du nouvel édifice se terminent peu après la mort du père Ferrier l’initiateur et le bâtisseur de cette église.

Durant la dernière guerre, le père Rua cachera des enfants juifs dont le futur écrivain Joseph Joffo. Saint Pierre d’Arène devient le pôle dominant de ce quartier en plein essor et les successifs curés, sauront animer leur église et l’enjoliver, chacun y laissant sa marque.

Le père Cauvin refera le chœur pour répondre à Vatican II, le père Laurenti essaiera d’améliorer l’acoustique et le père Fiorini restaurera la crypte, maintenant forum culturel sous le vocable de Jorge François, clin d’œil à sa sainteté le Pape François.

Thierry Jan

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