« Allez, Messieurs, dames, on choisit ! », s’écrit une productrice de fruits et légumes. Un couple de personnes âgées s’approche et regarde les produits proposés : endives, figues, poires, carottes… « Deux euros, quatre kilos de pêches », renchérit la marchande. Le couple cède et saisit la bonne affaire. Il est 10h30 sur le Cours Saleya, et la journée s’annonce excellente malgré un petit vent frais.
La rentrée se fait sentir sur le Cours Saleya : les touristes sont moins nombreux, les enfants absents. Moins de rires et de cris certes, mais d’autres produits font eux leur apparition. Cèpes, girolles, morilles, chanterelles séchées annoncent l’automne approchant.
Des figatelli aux florentines à l’abricot !
Tout à coup, l’odeur fraîche de la rose envahit les narines, puis vient celle des œillets, des hibiscus, de l’orchidée… Les abeilles, elles aussi, les ont repérés. Seulement quatre, cinq fleuristes présentent sur leur stand des bouquets de roses, des cactus, des citronniers… car Nice n’est plus la productrice florale d’antan. Mais ce mélange de couleurs égaie les touristes et justifie encore le nom du marché.
Le traditionnel marché aux fleurs n’est plus celui d’autrefois. Aujourd’hui, on trouve également des produits locaux, régionaux voire même italiens. Comme ce charcutier qui propose du saucisson corse, des figatelli ou encore du jambon corse. De quoi se lécher les babines ! Mais avant tout, on dégote des épices, des tomates et poivrons séchés, du cumin, des olives… Rien que des spécialités du sud !
« Tiens, regarde ces viennoiseries, ça a l’air appétissant », assure cette vielle dame à sa voisine. Cannoli, florentine à l’abricot, croissants napolitains… Tout pour satisfaire les gourmands ! D’ailleurs, toutes ses odeurs se mêlent à celles des restaurants qui préparent la cuisine pour le service du midi. Une chose est certaine, russes, anglais, allemands mais aussi français découvrent avec grand plaisir les nombreux produits régionaux.