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22 novembre 2024

Dernières mesures pour le 25e Printemps des Arts de Monaco!

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Difficile de croire que ce festival a débuté il y a presque trois semaines et qu’il va se terminer samedi par une « Nuit éclatée » au Musée Océanographique. Avant d’entamer le sprint final, les organisateurs se sont accordés une pause d’une seule journée hier mardi – mais uniquement dans la programmation – afin de peaufiner les derniers détails de ce 25e anniversaire. Il faut dire qu’après la « Nuit du Violoncelle (11 avril) et le « Voyage surprise » (Le 12) la fatigue nerveuse et physique a du se faire sentir malgré un sourire toujours présent. Pour celles et ceux qui n’ont pas vécu ces deux grands moments et le premier des trois concerts du fabuleux Quatuor Zehetmair (Le 13), voici un résumé par le texte et les images.

La « Nuit du Violoncelle » victime de son succès

Habituellement les concerts de violoncelle n’attirent pas la foule. Cette « Nuit du Violoncelle », programmée dans un lieu aussi étrange et mystérieux que le Musée Océanographique de Monaco a fait mentir les statistiques et exploser l’audience avec deux fois plus de public que prévu (1). Ambiance « fête des écoles », bousculades, densité de population poussée à l’extrême, du style métro parisien aux heures de pointe ou tramway à Nice dans les mêmes conditions, c’est dire. Pas question de bouger d’un centimètre pour des parents inflexibles et peu soucieux des problèmes de sécurité, qui ne pensaient qu’à photographier ou filmer leur chère progéniture, cela se passait surtout dans les escaliers.

Le public bloqué devant la salle Albert 1er.
Le public bloqué devant la salle Albert 1er.
Après ce passage houleux mais sans aucun incident, place au menu concocté par le Chef Marc Monnet, une carte de très haut niveau qu’une foule voulait déguster sans aucune retenue, l’occasion était trop belle. Plusieurs salles avaient été prévues (trois) pour ce festin mais beaucoup plus de convives que prévu et deux salles d’exposition – transformées en lieux de concert- pleines comme des boites de sardines, la salle Albert 1er et celle de La Baleine, les deux au premier étage. Seulement une vingtaine de places assises sur des chaises pour chacune, toutes « réquisitionnées » durant toute la soirée, le reste du public qui avait réussi l’exploit d’y pénétrer devait soit grimper dans les promenoirs, soit trouver quelques centimètres carrés pour poser une fesse, soit rester debout. Mais un certain nombre de personnes n’ont pas pu accéder à la « Sainte Table » dans l’une ou l’autre de ces deux petites salles.
Alain Meunier, salle La Baleine
Alain Meunier, salle La Baleine
Gary Hoffman et David Selig.
Gary Hoffman et David Selig.

Pour ma part, j’avais été mis en appétit par la disponibilité et la convivialité d’Alain Meunier avant et pendant son concert, salle de La Baleine, ainsi que celles de Gary Hoffman et David Selig (salle Albert 1er) avant, comme en témoignent mes photos. Hélas je n’ai pu déguster les « spécialités » du local Frédéric Audibert, suivi par une multitude de fans telle une rock-star qu’il est dans sa spécialité du violoncelle, après avoir été félicité par le Grand maître Rostropovitch.

Dans la grande salle des Conférences, la seule à n’avoir jamais été remplie et où l’on était sur de trouver une place assise, le savoir-faire remarquable du Cello Octet d’Amsterdam a quelque peu été atténué par sa manière de le présenter, les hollandais étant visiblement pressés de « filer à l’anglaise » après chacun des deux passages, allant même jusqu’à « zapper » une pièce prévue au programme du second. Peut-être ne supportaient-t-ils pas le ronronnement de la machinerie d’extraction d’air de l’aquarium qui nous déversait également un air plus que frais?
Une « bouchée » de Peter Wispelwey et un soupçon de « mignardises » avec Marc Coppey et Peter Laul avant de partir, ma soif de connaître n’a pas été rassasiée. Faute de synchronisation et de temps de pause pour rejoindre les salles, condamnées d’accès dès la première mesure, aucune chance de « déguster » le duo Emmanuelle Bertrand –Pascal Amoyel et naturellement le « résident » antipolitain Frédéric Audibert. La « Nuit du Violoncelle », victime de son succès, qui l’aurait cru avant ce pari fou de Marc Monnet et de son équipe ? On attend une nouvelle édition en tenant compte des imperfections de cette première tentative.

Un « Voyage surprise » surprise dans les ateliers du Tramway de Nice !

Tout le monde l’attendait, en parlait, de ce moment magique et mystérieux aussi bien préservé que le code nucléaire. C’était ce fameux « voyage surprise » dont on m’avait dit « il faut absolument que tu le fasses ». Participer au Printemps des Arts sans le faire, c’est comme avoir des places pour le Festival de Cannes sans monter les marches lors de la présentation d’un film pour la séance de 21h. Impensable ! Comme quelques centaines de personnes , rendez-vous sur la Promenade des Anglais pour prendre l’un des quatre bus au départ de Nice – trois étaient prévus au départ de Monaco mais 30 minutes avant nous- pour cette mystérieuse destination et ce non moins programme secret. Mais pour rejoindre le bus, quelques centaines de mètres seulement avant de prendre le tramway au Terminus, au bas de mon domicile. Ne pas le manquer pour ne pas être en retard…

Le fameux bus jaune.
Le fameux bus jaune.

Dans le bus jaune – aux couleurs du Printemps des Arts (2)- et où je retrouve Hervé qui m’avait transporté la veille, je découvre un caméraman et un preneur de sons, bien silencieux sur leur appartenance. « On suit un artiste » finissent-t-ils pas lâcher devant mon insistance. Impossible d’en savoir plus ni de deviner notre destination mais le doute m’envahit lorsque l’on laisse à notre droite l’avenue menant à Chagall, trop « classique » comme lieu pour ce type de voyage. On va indubitablement vers le Nord et comme Raymond Souplex dans les « 5 dernières minutes » et son célèbre «Bon sang mais c’est bien sur », je lâche « Ils ne vont quand même pas nous emmener au Terminus du Tram, à tous les coups c’est là ».
Marc Monnet au milieu des ateliers du tram de Nice.
Marc Monnet au milieu des ateliers du tram de Nice.

Le léger doute devient une certitude en regardant ma montre, plus que dix minutes avant le début du concert, notre destination c’est le Terminus du tram. A l’arrivée, Marc Monnet éclate de rire et d’incrédulité lorsque je lui raconte tout ce périple pour en fait revenir dans mon quartier. Plus de surprise pour la destination mais se retrouver dans les ateliers pour trois concerts, là ce fut une très bonne surprise. Côté programmation, totale découverte, le programme nous étant dévoilé juste avant lors de la remise d’un cahier de couleur différente pour chacun des trois concerts ! Du grand savoir-faire !

En ouverture, une création mondiale de Marco Stroppa, interprétée magistralement par la coréenne Hae Sun Kang, en présence du compositeur, celui-là même que le duo était venu suivre. Après coup, j’ai fini par savoir que c’était une équipe de l’Institut de Recherche Coordination Acoustique / Musique de Paris (IRACM) et découvrir que cette sortie était annoncée sur le site www.ircam.fr.
Prestation trop courte et quelque peu gênée par une nouvelle machinerie, la climatisation de l’atelier. Ensuite, contraste parfait entre le lieu moderne et Christophe Coin accompagné de l’Ensemble Baroque de Limoges, concert un peu long en rapport avec le précédent.

Pour finir, l’éblouissante exécution du percussionniste Jean Geoffroy sur une œuvre d’Ivo Malec, également présent et chaleureusement applaudi tout comme l’interprète.
Tout comme dans l’émission de Béliveau, lorsque subterfuge a été découvert, je n’ai pas fait la victime de « surprise-surprise » jusqu’au bout et pris le bus du retour pour à nouveau revenir chez moi en tram.

Un Quatuor incroyable dans sa maîtrise

Marc Monnet avait tellement vanté ce Quatuor Zehetmair, le fait de jouer tous les morceaux par cœur – sans aucune partition – et en face à face par couple, qu’il me fallait aussi faire ce nouveau voyage mais au Sporting d’Hiver de Monaco.
Tout comme nous avions apprécié la lecture de Jean-François Hessier avant le concert à la salle Empire du Louis XV avec l’histoire de ce compositeur Albéniz (par ailleurs grand-père de Cécilia Attias) et de ses pièces, la présentation de Caroline Schneider fut de la plus grande pertinence.

Corinne Schneider devant les quatre sièges du Quatuor Zehetmair.
Corinne Schneider devant les quatre sièges du Quatuor Zehetmair.

Il faut dire que nous avions la bonne personne, musicologue qui a réalisé le guide cette édition 2009 du Printemps des Arts entre deux livres dont un consacré à Schubert, au bon moment et au bon endroit. Explication de chacune des œuvres magistralement exécutées par ces deux femmes et ces deux hommes qu’il vous faut absolument aller écouter et voir tellement ce qu’ils font parait incroyable de maîtrise et de légèreté. Il vous reste deux soirs, aujourd’hui et demain …
Attention, aucune photo ou enregistrement sous peine de voir immédiatement le Quatuor quitter la salle. En échange du respect des artistes – qui ont reçu une « standing ovation » et trois rappels, vous aurez peut-être le privilège d’un « bis » comme nous en avons eu lors du premier soir.
Ne vous privez pas de la tranquillité de prendre le bus au départ de Nice pour aller à Monaco, il y a un arrêt également à Villefranche-sur-Mer, Beaulieu, Eze et Cap d’Ail car cela aussi contribue à la préservation de l’environnement en limitant le nombre de voitures qui devraient se déplacer avec autant de personnes. Encore quatre soirs de musique et ce sera la fin du 25e Printemps.

(1) Le Printemps des Arts, soucieux de toujours présenter une bonne qualité d’accueil a décider de rembourser « le prix du menu du 11 avril » et même de vous inviter à 2 personnes au « dessert » du 25e anniversaire le 17 lors de la « Nuit Rouge ».Une seule condition, prouver que votre « assiette » n’a pas été utilisée, autrement dit que votre billet n’a pas été contrôlé. Un beau geste qu’il convient de saluer et qui devrait calmer le mécontentement manifesté par certaines personnes que ce soit devant les portes ou dans le bus au retour…
Pour tout renseignement, veuillez appeler le bureau du festival au +377 93 25 54 08

(2) Le Printemps des Arts de Monaco jusqu’au 18 avril
12 avenue d’Ostende / 98000 Monaco ou www.printempsdesarts.com
Tél. +377 93 25 58 04 (numéro pour toute inscription, notamment pour le transport en bus gratuit sur les lieux de concert avec retour assuré)
Réservations au +377 98 06 28 28

[[Le Programme final

N.B Pour samedi uniquement, le départ du bus se fera à 18h30 de la Promenade des Anglais et non à 19 h comme pour les autres soirs. Pensez-y et n’oubliez pas de réserver.

Ce soir à 20h30 (Sporting d’Hiver / 2e étage) Quatuor Zehetmair
(Carter, Holliger et Haydn)

Jeudi 16 à 20h30 (Sporting d’Hiver) Quatuor Zehetmair
(Bruckner, Holliger et Beethoven)

Vendredi 17 à 20h30 (Parking des Pêcheurs à Monaco) Nuit Rouge avec le Neu Vocalsolisten de Stuttgart (Stockhausen).

Samedi 18 à partir de 20h (Musée Océanographique) « Nuit éclatée » avec concerts dans l’entrée et dans les trois salles :

Entrée : « Les souliers », installation sonore d’Arno Fabre

Salle des conférences : « Scarlatti » avec Skip Sempé au clavecin puis « N.N » de Francesco Fillidei pour une création mondiale avec les Percussions de Strasbourg et Neu Vocalsolisten Stuttgart

Salle Albert 1er : « Sonates » de César Franck et Claude Debussy pour piano et violon avec Philippe Bianconi et Tedi Papavrami

Salle La Baleine « Paganini puis Berio » avec Illya Gringolts et Tedi Papavrami
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