« Crazy Week !!! », 2ème soir. Plein comme un œuf, encore plus que la veille, pour accueillir Tété et Asaf Avidan.
Maître Bouchon (sous son T-Shirt de Yoda) a une fois de plus assuré. Le choix de la programmation a l’air de séduire encore plus que les années précédentes puisque le Théâtre de Verdure se remplit entièrement sur 2 soirs d’affilée. Pourtant Tété est un régulier de la Côte d’Azur, passant presque chaque année et Asaf Avidan avait déjà comblé le Théâtre Lino Ventura il y a peu. Mais le public répond une fois encore « présent » à l’appel.
Un succès !
Tété, on l’avait reçu en 2007 aux Nuits Guitares de Beaulieu-sur-mer. A l’époque, c’était tenue décontract’ : jogging, baskets et casquette, accompagné de deux choristes. Puis il revient (après des passages en salle toujours bien reçu dans le coin) à la première édition de Crazy Week !!!, avec une casquette également, look moins « sport » mais toujours « à l’aise », accompagné d’un contre-bassiste marquant, au boubou coloré. C’est donc une grande surprise que de le découvrir hier soir en costard/cravate, chapeau noir, suivi de 3 musiciens endimanchés de la même manière, à la fois plus sûr de lui et plus serein, à fond dans sa musique, ça, ça ne change pas. Ses meilleurs succès seront bien sûr partagés sur les planches niçoises, revisités pour cette nouvelle formule (guitares/basse/batterie) laissant l’artiste gratter sa fidèle Gibson quand bon lui semble et se concentrer sur sa partie vocale.
Festival oblige. Chacun son tour. Place à Asaf Avidan. Les fans purs et durs qui ne sont venus que pour lui, attendaient sagement sur le parvis que Tété termine en sirotant leur apéro, tandis que les aficionados de Tété restent pour chaque partie de cette soirée qui avait ouvert ses portes avec Hyphen Hyphen, groupe local qui tourne désormais avec son propre bus, booké sur toute l’année.
Dans les médias, on parle souvent de ressemblance entre la voix d’Asaf et celle de Janis Joplin, Jeff Buckley, et parfois même Robert Plant. Je dois avouer (oui je sais, ça ne se fait pas trop le « je » dans un article, mais une fois n’est pas coutume) qu’il ne m’a fait penser à aucun de ces 3 artistes qui, au delà de savoir pousser dans des aiguës donnant la chair de poule, optent le reste du temps pour des voix cassées, rauques, masculines ! Même Janis chauffait dans les graves, à ses heures. Là c’est tout le contraire. Sans regarder monsieur Avidan, on croit réellement avoir à faire à une chanteuse. Il monte donc bien sûr très haut, c’est un exploit car peu peuvent le faire, il descend parfois bas, mais la constante est : il a une voix franchement féminine, quelque soit la tonalité abordée. La comparaison devrait peut-être plutôt se faire avec une des deux sœurs CocoRosie, côté timbre. Qu’en pensez-vous ?
Personnage ambigu au sourire d’ange et aux démons ancrés en lui, à la sensibilité certaine, au style original, à l’allure excentrique, sans aucun doute. Le moins que l’on puisse dire c’est que sont univers est… spécial. En tout cas, ça attire la foule. Preuve en est hier soir.
Et on repart tout à l’heure pour une soirée qui remplira peut-être moins puisqu’il s’agit de découvertes françaises, bien moins médiatisées. Bien que… Jil is Lucky commence à sacrément se faire connaître des médias et donc du spectateur. Pour écouter des sons nouveaux (Rover, Concrete Knives, Dallas Frasca), c’est la soirée à ne pas manquer ! Toujours au TdV, 19h30.
Tarif normal : 28 € sur place
Duo : 40 € (économisez pour l’achat de 2 billets)
Enfants (5-12 ans) : 10 € sur place
