Du 25 août au 13 septembre, la galerie Lou Babazouk accueille l’exposition de la pétillante Marie Genin. Une série de clichés autour du corps et de sa relation avec l’espace.
La ville de Nice a cet été la chance d’être baignée d’art et de culture. L’exposition A Corps offre une nouvelle vision de notre enveloppe charnelle.
L’idée est de voir le corps comme un objet dans l’espace, comme de l’architecture. Cette approche, l’artiste la doit en partie à ses parents, architectes. Les clichés de l’artiste sont captivants et singuliers. Des corps vus d’un angle encore inconnu, duquel ressort de l’énergie mais aussi une sorte de pudeur.
Deux diptyques se trouvent au milieu de la galerie. On peut y voir des corps en parfaite harmonie avec les éléments rattachés : la lune blanche et pure, et le soleil rouge en plein incendie. Une alliance unique qui attire directement l’œil du visiteur. Quatre photomatons trônent également sur un pan de mur. Pour la photographe, ce format est une manière de se contraindre. Se contraindre d’abord dans l’espace, d’un point de vue « architectural », mais aussi dans l’art lui-même avec un soucis de cadrage et de luminosité.
Des corps amateurs sous des lumières naturelles
Marie Genin fait en sorte de prendre des modèles non professionnels
pour ses photos. De cette façon, elle peut mettre en avant tous types de corps, le plus naturellement possible. Les modèles reçoivent quelques directives, mais les photos sont souvent des moments pris sur « le vif », de manière très spontanée. Cela se ressent à travers les clichés, qui dégagent beaucoup de sincérité. Seule une série de photographies a demandé l’intervention d’une contorsionniste, afin d’appréhender le
corps d’une manière encore nouvelle. L’artiste fait poser ses modèles uniquement sous des lumières naturelles, ce qui apporte beaucoup de clarté. La photographe freinée par le coronavirus compte bien revenir encore plus fort à la rentrée. Une artiste à suivre !