« Crazy Week !!! », 3ème jour, ça roule et ça rock sur les planches niçoises !
Après un chauffage de scène assuré par The Kitchies, ce sont Mat et Mathias, les leader des groupes Skip The Use et Dionysos qui ont fait lever des bras aux mains cornues. Ce soir mesdames et messieurs, rendez-vous avec le diable des styles musicaux, celui qu’on prend pour le méchant mais qui a le plus grand cœur, rendez-vous avec le rock’n’roll !!!!
Le festival commençait gentiment, un Mika élastique gesticulant qui faisait danser sa foule, des Brigitte séduisantes aux déhanchés ravissants, un Julien Doré muri et assombri au khôl, énergisant, mais c’est ce jeudi soir que la Crazy Week pète réellement son câble en invitant des bêtes de scène qui font participer le public à leurs délires en mobilisant la masse comme bon lui semble.
On commence avec Skip the Use qui propose aux nombreux spectateurs présents ce soir de tous reculer de façon synchrone vers le fond du théâtre, puis tous à gauche, à droite… Tandis que Dionysos les invitera à se rapprocher vers la scène pour s’entasser et se « tenir chaud » dixit Mathias Malzieu qui prendra même plusieurs bains de foule.
Pour les premiers, c’est évidemment sur leur célèbre « Ghost » que l’apothéose a lieu avec des lèvres qui chantent en chœur. Mais c’est la totalité du concert qui emballe grâce aux très bons musiciens et à un Mat Bastard charismatique qui joue sur les transitions, faisant rire ses fans et le nouveau public qu’il croise en festival avec des « Levez le doigt et gardez-le en haut. Vous allez voir, c’est fatiguant mais il faut le faire. Comment croyez-vous que j’ai ce corps d’athlète ? C’est parce que je lève le doigt ! »… Sans oublier de préciser « on vous ferait faire n’importe quoi ! » ^^
On se prend au jeu, on n’en rate pas une miette, Skip The Use, un groupe qui gagne à être connu en live !
Quant à Dionysos, on ne risquait pas de cliquer sur « Skip The Use » et de manquer l’intro, puisque c’est la musique associée à Dark Vador qui démarre avant l’entrée en scène du groupe, ne laissant jouer que les faisceaux lumineux verts tels des sabres lasers géants dirigés vers la fosse. Hommage au titre qui les a fait connaître et qui ne manquera pas d’être joué : « Song for Jedi », sans oublier, plus tard dans la nuit, « Dark Side ». Geek un jour, geek pour toujours ; )
Dionysos, ça fait un moment qu’on les connait. On se demande si sur chaque album le petit rouquin à la cervelle bouillonnante d’idées et de créativité va continuer à assurer cet univers bien reconnaissable et oui, encore gagné pour le « Bird’n’Roll » ! Nous avions déjà l’habitude de voir ce profil aux allures d’oiseau à duvet ébouriffé sauter aux quatre coins de la scène mais c’est avec une « vraie » tête de volatile qu’il tourne pour ce dernier album, allant presque jusqu’à planer d’ailleurs, porté par un public admiratif et déchaîné. Toujours accompagné par une équipe aux personnalités diverses : l’ours, le timide, le concentré, le déjanté et la sirène. Sortant la carte de l’originalité, la mise en scène proposera même un solo de perceuse, si si, électrique, qui glisse sur les cordes grattées à la place d’un bottleneck qu’on aurait utilisé plus haut sur le manche, pour faire vibrer la Scène du Verdure avec des sons inattendus. Ça frise le génie !
Encore une bien belle soirée donc pour un festival qui grandit, grandit et une soirée à venir des plus folles avec Last Leeway, Stuck in the Soud et Shaka Ponk réunis pour l’avant-dernière date du festival.
Crédit photo : Flora Doin (www.flora-d.fr)
