Vendredi dernier, l’Université de Nice et l’association des Droits des animaux ont organisé conjointement* une journée de colloque et réflexion sur la problématique des droits des animaux. Un thème apparemment anodin mais qui impacte fortement dans le débat de société.
Sur ce thème, apparemment anodin mais en réalité représentant de multiples intérêts, la très jeune Association pour le Développement du Droit Animalier a réussi son pari de faire de l’Université de Nice un lieu de réflexion sur l’animal.
Elle a permis d’organiser cette journée d’écoute, de débat et de propositions avec des intervenants et des présents de très grande qualité : Avocats, jeunes avocats, doctorants de toutes disciplines et défenseurs de la cause animale.
Elle a réussi à associer à ces travaux, déroulés dans la faculté de Droit, les facultés de Lettres et de Sciences. Elle a réalisé la fusion entre universitaires et militants pour faire avancer la cause animale. Elle a fait émerger la différence fondamentale existante entre le droit de l’environnement et le droit animalier.
Il a ainsi été précisé très clairement que l’un se fonde sur la sauvegarde de l’espèce et l’autre prend comme principe premier la prise en compte de la sensibilité et la souffrance individuelle de l’animal.
Quelle est la feuille de route en vue du colloque de 2015 ?
Pour Christian Razeau , président du Colléctif animalier 06, : « Nous devrons participer à l’amélioration du statut juridique de l’animal qui doit être sorti le plus vite possible de la catégorie des « choses » et des « biens » et trouver ainsi sa place en tant qu’être sensible ».
Comment y parvenir si ce n’est en complétant ou en ajoutant certains articles au code civil essentiellement. Dans un deuxième temps, et pour faciliter la défense de l’animal, se donner les moyens d’écrire un code animalier bien individualisé.
Celui-ci regrouperait l’ensemble des textes du droit français, du droit et des conventions internationales qui, pour l’instant, sont disséminés dans une multitude de codes. Cela permettrait une navigation plus aisée aux juristes et associatifs pour retrouver ces textes épars.
Ensuite, il faudrait dénoncer et combattre, jusqu’à leur suppression, toutes les dérogations irrationnelles qu’elles soient basées sur les traditions culturelles ou religieuses.
C’est encore Christian Razeau qui parle : « Nous devrons aussi participer au rapprochement des différentes associations qui concourent toutes à l’amélioration du bien-être de l’animal qu’il soit domestique, d’élevage ou sauvage ».
Enfin, faire reconnaître le végétarisme, le végétalisme, le véganisme, comme participant à l’amélioration de la santé humaine, à la réduction de la souffrance animale et à la bonne économie des ressources planétaires ».