Nice Premium : Vous consacrez une exposition de grande ampleur à l’artiste anglais Marc Quinn : quelle est l’origine de ce choix ?
Robert Calcagno : Cette manifestation se situe dans la lignée de la programmation mise en place depuis 2010 qui vise à ouvrir les portes du Musée océanographique à la modernité et à la vie, et à renouer les liens historiques entre la Science et l’Art. Aujourd’hui je suis heureux d’accueillir l’exposition imaginée par Marc Quinn car, outre sa notoriété sur la scène internationale, l’univers de cet artiste montre une vraie convergence avec le monde des océans. La présentation de ses œuvres aux côtés de nos collections apporte un éclairage tout à fait passionnant au dialogue entre les deux disciplines.
NP: The Littoral Zone, pourquoi ce titre ?
RC : The littoral Zone est une invitation à décloisonner les disciplines comme à ouvrir les esprits. C’est le sens même de ce titre : un espace où les frontières s’effacent entre terre et mer, nature et culture, musée et modernité. Le thème qui relie toutes les œuvres de Marc Quinn est celui de la vie, de son cycle infini qui plonge ses origines au fond des océans. La première œuvre qui accueille les spectateurs est une monumentale sculpture en forme de coquillage géant… l’artiste et le musée partagent un territoire commun. Le parcours, d’une salle à l’autre, a été conçu pour surprendre et émerveiller nos visiteurs, mais aussi susciter des questions.
NP : A travers cette exposition, quel message le Musée océanographique veut-il transmettre ?
RC : Le travail de Marc Quinn célèbre la beauté et la diversité du monde. Il s’adresse à tous, même et peut-être surtout à ceux qui ne sont pas traditionnellement pas férus d’art contemporain. Les émotions qu’il génère sont à mon avis le meilleur moyen d’éveiller les consciences sur les questions de protection de l’environnement. L’homme moderne doit comprendre la nature et apprendre à vivre en la respectant.
