Les pianistes accompagnateurs de films muets ont disparu à l’aube des années trente, quand le cinéma parlant s’est généralisé.
De nos jours, les rares qui osent encore s’attaquer à l’exercice le font à l’occasion de projections exceptionnelles de longs ou courts métrages historiques, tournés durant les trois premières décennies du 20e siècle.
Ce sera le cas ce dimanche, à partir de 20h, avec la projection du légendaire Faust, une légende allemande, de Friedrich Wilhelm Murnau, tandis qu’au piano sera assit Jean-François Zygel dont la popularité est largement établie grâce à ses émissions de radio et de télévision.
Au Conservatoire national supérieur de Paris, Jean François Zygel enseigne la discipline de l’improvisation pianistique. Ici, il fera apprécier son talent en accompagnant un film datant de 1926, d’une durée de 1h47, dont le scénario n’a rien à voir avec les œuvres de Gounod ou Berlioz. Il s’inspire, en effet, de la légende de Faust remontant au 16e siècle.
À l’origine de l’histoire se trouve un pari entre l’Archange et le Diable : si ce dernier parvient à démontrer que l’homme est aussi noir qu’il le prétend, alors la Terre sera à lui ; sinon, il devra y renoncer. Le Diable, alias Méphisto, prend Faust pour cobaye…