Pour cette 12e édition, la BD n’est pas au menu d’un programme déjà assez bien rempli, faute de dessinatrices ou auteures ayant pu être contactées par Fabienne et son équipe. Le constat est quelque peu meilleur côté humoristes même si les grands noms féminins sont moins nombreux ou plutôt moins connus. Une situation qui semble devoir évoluer comme le démontrent les Noelle Perna, Florence Foresti et Anne Roumanoff pour n’en citer que quelques unes. Mais ce qui a fait réagir Fabienne Candella-Mascunan, ce furent une image et une phrase. L’image, c’est celle de Nicole Fontaine, venant d’être élue Présidente du Parlement européen, seule femme de tout un groupe d’hommes et habillée en rouge ! La phrase, une réflexion quelque peu sexiste sur le travail de peintre d’une femme « elle peint comme un homme » pour dire qu’elle peignait énergiquement.
Le sang de la présidente du Théâtre de la Marguerite n’a fait qu’un tour, elle décide de créer « Femin’arte », un festival fait par des femmes, avec seulement des femmes comme artistes mais visible par les deux sexes. Une manifestation artistique qui se veut militante dans l’âme mais pas dans la forme.
Une démarche militante qui a conduit tout naturellement à la présence d’une rencontre quelque peu surprenante et percutante entre l’univers de l’art contemporain, le monde du soin et celui du handicap à travers une exposition à l’entrée du chapiteau de ce festival. Des handicapé(e)s qui n’ont pas hésité à pousser l’autodérision au maximum en transformant notamment un déambulatoire en un arceau de sécurité sur une voiture réalisée avec d’autres « instruments contraignants » ou « outils » comme des fauteuils roulants et des pièces de récupération. A voir sans aucune hésitation avant ou après les spectacles.
Pour l’ouverture, mercredi soir, juste après le vernissage de cette exposition conçue sous les conseils d’artistes qui évoluent également dans le secteur médical et associatif en partenariat avec « Handi Savoir (1) », ce fut un savant mélange entre improvisation dictée par les mots du public et le thème de l’Ascenseur, « fil rouge » du spectacle de la Lily.
Quatre filles (évidemment) bourrées de talent, d’humour qui n’hésitent pas à se moquer d’elles-mêmes. Ces membres de la Ligue d’Improvisation Lyonnaise ont placé la barre très haute, le public leur réservant une « standing ovation » de plusieurs minutes !
Pour la fin de ce festival, ça va « déménager » dès ce vendredi soir avec Sophia Aram dans « Du plomb dans la tête » et qui réussit la performance d’incarner neuf personnages pris dans l’univers « impitoyable » d’une école. Pour le bouquet final de samedi, un trio de toulousaines qui n’ont qu’un objectif « la boudufication » du public et sont prêtes à utiliser tous les moyens pour y arriver. Normal leur spectacle s’appelle « Boudu les Cop’s » et ça décoiffe grave !
Le programme : Palais des Congrès de Juan Les Pins
Vendredi 13 mars à 20h30 : Sophia Aram « Du plomb dans la tête »
Samedi 14 mars à 20h 30 : « Boudu les Cop’s »
Renseignements et réservations
Bureau du Festival : 15 rue Fourmillière 06600 Antibes / Tél. 04 93 34 11 21 (Permanence de 10h à 18h
ou sur www.theatredelamarguerite.com
Billetterie (sur place à partir de 19h45)
ou à la FNAC, Carrefour, OT Antibes ou sur www.billetreduc.net
(1) Handi Savoir à Biot
Tél. 04 93 95 84 55 ou handisavoir@free.fr
