Jusqu’au 9 octobre 2011 se déroulera la 24e édition du Festival du Livre de Mouans-Sartoux avec pour thème « Où allons-nous si vite ? » Nice Premium vous dresse un compte-rendu de la première journée et vous donne le programme du week-end.
Le monde des livres retrouvre pour trois jours la ville de Mouans-Sartoux, sous un soleil voilé, les premiers visiteurs arrivent, beaucoup de scolaires sont présents en ce vendredi.
Ce festival, à la fois prestigieux (environ 350 auteurs et 200 exposants) et proche des visiteurs (environ 50 000 sur 3 jours) permet d’approcher, de partager, de pénétrer cet univers d’écritures.
Les rues sont bordées de bouquinistes, la foule se presse sur le parvis du cinéma, des files d’attente de lecteurs s’étire devant les stands de dédicaces. En se baladant, on croise forcément une connaissance. On déambule, des haut-parleurs retransmettent dans toute la ville l’entretien de Muriel Diallo avec des collégiens.
On y rencontre des éditeurs connus. On y découvre des bonnes surprises comme les éditions Griffe d’Encre ou Hydromel Editions dont les ouvrages sont aussi intéressants que leurs couvertures sont travaillées. Couleurs lumineuses, détails du dessin, c’est le premier contact du lecteur avec l’histoire et ces deux éditeurs ont le mérite d’avoir des collections qui attire le regard.
Il est environ 16 heures, la douceur de l’air permet de flâner à l’extérieur en réfléchissant au prochain livre pour lequel le lecteur va craquer. Il règne une ambiance bon enfant et en même temps tout à fait sérieuse.
Dans ce festival, cinéma et littérature se mélangent sans aucune rivalité, toutes les formes d’écriture ont leur place. Tout au long de la manifestation des films et documentaires, en corrélation avec le thème général, sont présentés, suivis de débats engagés et citoyens. Amos Gitaï, réalisateur emblématique du cinéma israélien et habitué du festival (il était présent aux éditions 2005, 2007, 2009) présentera Roses à crédit (samedi 8 octobre à 19h, Strada 3). Côté cinéma, vous pourrez revoir l’adaptation par Régis Wargnier de Pars vite et reviens tard, le célèbre roman de Fred Vargas (dimanche 9 octobre à 20h, Strada 2).
Le festival et ses débats actuels, engagés (révolutions arabes, écologie, pauvreté, économie etc), ses auteurs disponibles, accessibles, permet une plongée dans la littérature. Dans l’importance des mots, à l’heure des technologies virtuelles, le livre reste une valeur sûre à la fois objet de distraction, de plaisir et objet de dénonciation.
Tout le monde trouve son bonheur dans les allées de ce festival, vivant, intense, ouvert sur le monde entier mais n’oubliant pas le patrimoine culturel régional. Un festival où les mots d’ordre seraient partage, égalité et humanité ; où le livre et ses auteurs autant que ses lecteurs sont à l’honneur. Un festival où l’on a envie de s’attarder, de feuilleter les milliers d’ouvrages et bien sûr de revenir.
A ne pas manquer : Metropolis de Fritz Lang, ce soir à la Strada (19h30). Le grand débat du jour avec Stéphane Hessel et Lila Ben Mhenni sur un thème très actuel, « L’engagement, des réseaux de résistance aux réseaux sociaux » (Strada 1 – 20h45).
Le 8 octobre : à 11h30, débat crucial pour la région « De l’atome au gaz de schiste, l’énergie du désespoir » (Strada 1). A 14h, un entretien avec Fred Vargas, présidente du festival (Strada 1). L’impression en direct du livre de Reyboz, Tempéraments d’écrivains au stand CIAIS, Espace A, à 16h.
À partir de 19 h, un programme très riche vous attend : soirée Tapis Rouge avec le film Plus jamais peur de Mourad Ben Cheikh suivi d’un entretien avec le réalisateur (Strada 1), le JT en direct de France 3 Côte d’Azur (Espace A), l’inauguration du 24e Festival du Livre en présence des invités et annonce du gagnant du Prix des lecteurs du Festival (Espace A). 20 h 45, concert-lecture de Lola Lafon au Parc du Château et à 21 h, nouvelle projection Tapis Rouge avec La Source des Femmes, nouveau film de Radu Mihaileanu, réalisateur du très beau Va, vis et deviens, et en présence du scénariste Alain-Michel Blanc (Strada 1).
Le 9 octobre : à 10 h, pour les enfants (mais pas que) Les nouvelles aventures du Petit Prince (Strada 3). Puis à 11 h, rencontre Littérature Occitane : Niça Rebèla, hommage à Mauris, chanteur occitan (Salle Léo-Lagrange). 11 h 30, entretien Serge Moati, Dernières nouvelles de Tunis (Strada 2). A 15 h, débat « Le Printemps des femmes, c’est pour quand ? » Ou encore à 17 h, entretien Yuri Bandajevski, Tchernobyl, 25 ans après (Salle Léo-Lagrange).