Hannaka est une habituée de la galerie Depardieu. On se souvient tout particulièrement de l’exposition collective de janvier 2016 sur le thème : ‘Migrants’ où elle nous décrivait en 48 photos noirs et blancs un homme déraciné fuyant la guerre et l’oppression.
Hannaka est une habituée de la galerie Depardieu. On se souvient tout particulièrement de l’exposition collective de janvier 2016 sur le thème : ‘Migrants’ où elle nous décrivait en 48 photos noirs et blancs un homme déraciné fuyant la guerre et l’oppression.
Hannaka a participé à plusieurs expositions collectives, pour la première fois il s’agit pour elle d’une exposition personnelle. Le thème : Entre ciel et Terre est la recherche d’une mesure de l’univers dans son mouvement perpétuel. Une horloge battant le temps ou le brûlant ; comment comprendre à l’échelle humaine l’infini ?
Une redéfinition du roseau pensant, c’est là le défi admirablement relevé par cette femme photographe. L’arbre à l’envers serait enraciné dans le ciel de ses racines sans fins.
Hannaka dépasse ainsi les trois dimensions, créant une nouvelle perspective. Les coulures sont vivantes, elles se meuvent devant nous, illusion ? Effet d’optique ? Non, tout le génie du photographe. D’autres photos noirs sombre, vues nocturnes, visions de la nuit sont un hymne au silence. Entends-tu ?
Une série de sept photos où se devine à peine la silhouette d’un arbre. Landscope une série sur la lande avec la danse sous les caresses du vent des herbages ; est-ce du blé ? Toujours des questions et surtout pas de réponse. La marche, des passants dans la rue allant on ne sait où, mais c’est sans importance.
Avec Hannaka on entre dans l’intimité de la nature, dans ses secrets et dans son mouvement. Il y a une sagesse et une sérénité dans la gestuelle du vent, des arbres et le ballet des nuages. Où commence le ciel ? Où finit-il ? Où est l’horizon ? Ce sont ces questions que vous pose Hannaka et c’est là l’essence de cette exposition.
Hannaka est aussi poétesse, après tout la photo est, elle aussi une poésie.
« Entends-tu dans la forêt son cœur se battre
Parfois mes yeux dans le ciel se noient
Et le ciel et la terre tournoient
Comme un manège s’emballant,
La terre se fond dans le ciel à l’envers
Et nous suivons, figés, ce mouvement incessant,
Essayant, en vain d’attraper des chimères. »
C’est avec ce très beau poème d’Hannaka que voulions terminer notre propos sur son