Couverte de coupoles turquoises miroitant sous les cieux étoilés qu’observèrent au Moyen-Age de célèbres astronomes, Samarkand – la Maracanda des Grecs, l’Afrasiab des Sogdiens – apparaît comme l’une des rares villes mythiques de la planète à avoir perduré avec éclat, comme Rome, plus de 2 500 ans.
Son histoire est liée à celle du monde antique et moderne, aux disparitions et apparitions des grandes civilisations – perse, grecque, sogdienne, mongole – dont elle subit les assauts et les influences. Retenons dix à douze siècles d’une brillante civilisation préislamique, une culture sogdienne constituée de puissantes cités-Etats, guerrières et marchandes, dont Samarkand est une étape essentielle et cosmopolite sur la route de la soie.
Puis dès 712, date de la conquête de la région par les armées arabo-islamiques, s’ouvrent dix siècles encore de rayonnement religieux et culturel culminant, aux XVe et XVIe siècles, avec la fameuse dynastie des Timurides, fondée par Timur (Tamerlan).
Ainsi l’évocation de la belle Samarkand nous invite à rêver, mais aussi à méditer sur l’histoire des hommes, grâce aux photographies de Suzanne Held, aux bijoux et textiles de collections privées.
En résonance avec cette exposition, le samedi 19 mai, dans le cadre des Nocturnes d’Asie, « Un Soir à Samarkand » donnera à entendre dans les « salons de musique » de 20 heures à minuit.