L’autrice-compositrice-interprète sort son premier single « Miracle » en autoproduction, ce 14 juillet. Un morceau évocateur de liberté aux sonorités pop-jazz, écrit en confinement.
Un single signé de sa plume, la jeune artiste de 21 ans en aurait rêvé adolescente. Bien qu’elle ait mis longtemps à oser formuler ce rêve de carrière, Elise Allasia sort son premier single intitulé « Miracle », ce 14 juillet, un an ans après sa participation à l’émission The Voice. Éliminée après l’épreuve des battles, elle sort de cette aventure avec en poche, des conseils professionnels, de la visibilité et « un brin de notoriété ».
Depuis, l’ex étudiante en psychologie et en philosophie se concentre entièrement sur sa carrière de chanteuse. La Roquefortoise suit un cursus de musiques actuelles au Conservatoire de Nice. C’est là-bas, qu’en interprétant ce morceau devant un public, elle se rend compte que c’est le bon, que c’est « cette pépite » qui verra le jour.
Quel a été le parcours qui vous a emmené jusqu’à la confection de ce premier single ?
À 17 ans, je suis rentrée dans un label niçois Dime On Music. J’ai travaillé avec eux pendant trois ans. Quand j’ai été amenée à participer à The Voice, j’ai quitté ce label. Après l’émission, je me suis retrouvée en auto-production totale. Les clés étaient entre mes mains, j’ai pu conduire mes projets de la manière dont je le souhaitais et les faire enfin avancer sans contrainte.
Quel a été le processus créatif autour de ce single ?
Ce single, je l’ai composé avec un ami pianiste pendant le deuxième confinement dans mon appartement, un peu en résidence créative. Nous nous sommes retrouvés enfermés contre notre gré et il y a cette chanson qui a émergé parmi celles qu’on a composées. Elle collait tellement bien avec l’état d’esprit dans lequel nous étions à ce moment-là, à se questionner sur nos libertés fondamentales. Il est resté un moment dans les tiroirs. Pour moi, il fallait le sortir vraiment au bon moment.
Comment avez-vous ressenti que c’était ce bon moment ?
C’est arrivé deux ans plus tard. J’ai dû le monter avec des musiciens pour le jouer sur scène dans le cadre d’un examen du Conservatoire. Et, en fait, ça a tellement bien fonctionné avec l’équipe qu’on a ajouté la rythmique. J’ai senti qu’il se passait quelque chose. Nous sommes de suite allés l’enregistrer en studio.
De quoi parle-t-il ce single ? Quels thèmes abordez-vous ?
Il y a un petit peu de révolte. Je trouvais que la vie qu’on nous proposait était assez formatée, assez dure. Je me suis rendue compte que fondamentalement, nous n’étions pas 100% libre sur Terre. J’ai vraiment voulu évoquer la rêverie comme manière de s’échapper, en se plongeant aussi dans la réminiscence, dans les souvenirs de voyage. C’est une période où j’ai beaucoup essayé de m’évader en pensée. Ce morceau, c’est dire : « Même si vous nous imposez un mode de vie, moi, ma vie, tant pis, je vais la rêver ».
Comment décririez-vous ses sonorités ?
C’est un morceau en anglais assez pop. Au vu de l’arrangement et de la manière dont il a été composé, il s’inscrit aussi dans cette branche jazz. C’est un registre qui me plaît. Cependant, j’ai tendance à être des fois un peu plus dans du RnB, des choses un peu plus groovy.
Quelles ont été vos inspirations sur ce morceau ?
À propos du texte, je me suis inspirée d’une grosse référence, le morceau Breathe de Pink Floyd sur leur album Dark Side of the Moon. C’est un morceau complètement différent musicalement mais qui traite un peu du même thème.
À quelques jours de la sortie de « Miracle », que ressentez-vous ?
J’ai hâte. Ça représente beaucoup pour moi, car ce single a failli sortir plusieurs fois avec d’autres morceaux et je sentais que ce n’était pas le bon moment. J’ai recommencé plusieurs fois jusqu’à ce que nous en arrivions à celui-ci. C’est une grande étape, le moment où enfin, je me lance. Je ressens beaucoup d’excitation et d’impatience de la part des gens qui me suivent. Il y a beaucoup d’émulation autour de ce morceau, je suis assez surprise.
Un mot sur la pochette de ce single ?
J’avais une idée très précise de ce que je voulais. Je visualisais une femme qui me ressemble un peu, blonde avec les cheveux bouclés, qui vient léviter dans l’espace comme si elle venait de quitter la Terre. Elle s’échappe en pensée du monde terrien. La pochette a un côté rétro un peu disco, visuellement, c’est un univers qui me plaît beaucoup.