La formation en ligne de Zine, « Le Niçois en Accéléré », offre une expérience unique. Un parcours personnalisé pour découvrir le niçois en profondeur. Une seule condition : bien faire les exercices à la maison et s’exercer quasi quotidiennement.

Laurence Penzini, plus connue sous le nom de Zine, est bien plus qu’une simple chanteuse. Née en 1979 à Tanger, au Maroc, cette artiste multidisciplinaire incarne l’esprit de Nice à travers ses œuvres. En plus de ses talents musicaux qui lui permettent d’interpréter dans six langues, elle a récemment ajouté une corde à son arc en devenant une pédagogue passionnée. Zine est l’initiatrice de « Le Niçois en Accéléré », une formation en ligne dédiée à l’apprentissage de la langue niçoise. Ce projet est l’aboutissement de son engagement pour la préservation de l’identité niçoise. Derrière cette initiative se cache une artiste profondément ancrée dans sa culture, déterminée à la transmettre avec passion.

Quel était votre parcours professionnel et personnel avant cette formation ?

Je suis professeur des écoles. J’enseigne dans le premier degré, après avoir travaillé à l’école Calandreta de la Condamine (école privée sous contrat immersive en niçois). Parallèlement, je suis artiste et chanteuse. Le niçois, je l’ai appris toute seule. J’ai rapidement réalisé les difficultés liées à cette langue. C’est ce qui m’a motivée à vouloir la transmettre et à éviter que les gens aient les mêmes difficultés.

Comment est née l’idée de cette formation ?

Cette idée a mûri progressivement. J’ai aujourd’hui 45 ans. J’ai commencé à apprendre le niçois à 20 ans. Il y avait un besoin personnel d’apprendre cette langue. Un ami parlait plusieurs langues régionales. Cela m’a donné envie de me former. L’envie de partager a suivi naturellement.

Quelles sont les thématiques de vos leçons ?

Mes thématiques sont variées. Par exemple, dans un spectacle, je mets en scène un aigle qui se balade en ville et se fait voler ses pan-bagnats. D’autres modules incluent des textes sur le patrimoine, des jeux de société, comme par exemple des memory flash cards. Les leçons s’adaptent aux demandes des élèves, que ce soit pour la grammaire, l’oral ou l’écrit. Je construis les leçons avec mes élèves. Par exemple, deux aides-soignantes ont voulu apprendre le niçois pour communiquer avec des patients âgés.

Comment vos leçons sont-elles organisées ?

La majorité des ressources sont en ligne. Une progression permet de suivre le niveau de chaque élève. Les leçons incluent des traductions de textes et des chansons. La grammaire niçoise est étudiée avec ces supports. Je fournis également un dictionnaire et une grammaire niçoise en ligne.

Est-ce que vos cours sont structurés comme à l’école ou plus libres ?

Mes modules comptent douze séances de 45 minutes à une heure en individuel (en visioconférence) en plus des ressources en ligne. C’est plus poussé qu’une formation en ligne classique. Je m’adapte aux besoins individuels de mes élèves. C’est mon expérience de professeur des écoles qui me permet de les accompagner ainsi.

Comment évaluez-vous la réussite de vos élèves ?

Je surveille leur progression. Je fais un bilan à la fin de chaque module. Bien que non reconnu sur le marché du travail, un diplôme est délivré à la fin des modules. Et les élèves peuvent présenter un diplôme reconnu dans l’espace européen. Ce diplôme est le DCL, le Diplôme de Compétence en Langue.

Quel est le profil des participants ?

Mon public est varié. J’ai des retraités qui veulent stimuler leur mémoire ou sortir de l’isolement. Pour eux, apprendre le niçois est un plaisir. J’ai aussi des soignants et des professionnels qui l’apprennent pour leur métier. Chacun a ses motivations.

Pourquoi vos leçons sont-elles « en accéléré » ?

Elles sont en accéléré pour une immersion totale dans la langue niçoise. En trois mois, on peut parler niçois. Cependant, le défi est de le pratiquer après les leçons. Peu de niçois le parlent quotidiennement. J’encourage mes élèves à s’insérer dans un réseau pour le pratiquer régulièrement.

Avez-vous des projets pour l’avenir ?

Je souhaite améliorer ma formation. Un module bonus est en préparation, avec plus de ressources. Je travaille aussi à créer un réseau (le malhum) pour que mes élèves puissent continuer à parler niçois. Plus on est nombreux à le parler, mieux c’est. Enfin, je compte lancer de nouveaux jeux de société chaque année.

Informations pratiques :

Pour vous inscrire, contactez Zine au 06.67.30.22.62 ou à lenicoisenaccelere@gmail.com. Pour plus d’informations : https://linktr.ee/lenicoisenaccelere.

Auteur/autrice

Laisser un commentaire