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22 novembre 2024

Jean-Louis Aubert « est sûrement baie des anges », ou pas bien loin…

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Deuxième soirée du festival Amp it up, après les Simple Minds, place à notre « Ange », notre « Alter Ego », notre « Ami » qui passe régulièrement sur la Baie des Anges où on va volontiers « le chercher »… Jean-Louis Aubert, accompagné de son fidèle Ricci à la batterie, toujours aussi en forme que lorsqu’ils démarraient avec Téléphone il y a bientôt 40 ans, bondit sur les planches de la pinède de Juan.


article2-2.jpg « Dans son cœur rien ne change », Jean-Louis a gardé son âme d’enfant, tout en acceptant la dure réalité de la vie, les disparitions, les pertes, le manque… Il choisit d’y croire et de vivre en gardant espoir en tout, amour de tout, même « si ce n’est pas un rêve qu’il faille s’en aller ». Chair de poule assurée à travers tant d’émotion, de sentiments humains et de sensibilité. Ce soir on alterne les sensations, de la nostalgie à la fête en passant par la réflexion et la légèreté, monsieur Aubert c’est tout ça. C’est un cocktail de saveurs servi par une voix reconnaissable entre toutes, accompagné par 9 musiciens du tonnerre, la plupart très jeunes et ô combien fiers de pouvoir accompagner LE leader DU groupe de rock français qui a su démontrer que ce style musical peut très bien s’adapter à la langue de Molière.

Bon alors bien sûr, ça ne l’empêche pas de respecter les grands monstres du rock anglais, en grattant quelques accords de Led Zep’ et des Stones en milieu ou début de chanson, partant même sur le chant de « No Satisfaction » en plein rappel. Du premier rappel ! Oui parce que comme à son habitude, Jean-Louis ne dédaigne pas son public, lui (clin d’œil sarcastique à Madonna qui a planté ses fans parisiens au bout de 48min de concert hier soir, au même moment donc, à l’Olympia). Lorsqu’on le réclame, il revient, c’est aussi simple que ça. Il a pour habitude de jouer des heures durant, sans vouloir s’arrêter et tant qu’on en veut, il en veut aussi. Comme tout le monde connait son long répertoire par cœur, que ce soit sur du Téléphone ou sur ses titres solo, dans la foule les chœurs résonnent lors de ses concerts jusqu’au bout de la nuit.

Et ce soir, nous sommes gâtés, nous avons droit aux deux ambiances des excellents concerts de Jean-Louis Aubert : l’ambiance intimiste en piano/voix, en guitare/voix, avec des touches d’harmonica jouées par le maître, et l’ambiance « chargée » avec 3 cuivres, 3 guitares (dont la sienne), 2 batteries (dont Richard Kolinka), 1 basse et 1 clavier qui tape parfois la mesure pour accompagner les percussionnistes. Maîtrise parfaite, osmose et échanges palpables, des musiciens qui s’éclatent sur scène et nous font entrer dans le trip du chef de la première seconde jusqu’à la dernière. Tous les ingrédients d’un bon concert sont là ce soir. Sans accessoire, sans froufrou, sans superficialité, juste du bon son, une mise en scène de partage mettant à genoux Jean-Louis et ses deux autres guitaristes en bordure de scène lorsque le concert touche à sa fin, des ballades, du rock, des sourires, de la musique ! On en sort les pupilles en forme de cœur.

Monsieur Aubert, une fois encore, bravo et merci !

Crédit photo : Flora Doin (www.flora-d.fr)

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