C’est ce que propose l’exposition « Enfers et Fantômes d’Asie » présentée en 2018 au musée du quai Branly – Jacques Chirac. Elle s’empare des histoires de fantômes en Asie Orientale et du Sud-Est du XVIe siècle à nos jours. Un parcours aux frontières du réel, où se croisent principalement le cinéma, l’art religieux, le théâtre, la création contemporaine, le manga ou le jeu vidéo.
Des estampes d’Hokusai à Pac-Man, des peintures bouddhiques au J-Horror – cinéma d’horreur japonais des années 1990-2000 – avec le film « Ring », du culte des esprits en Thaïlande au manga d’horreur, la figure du fantôme hante l’imaginaire asiatique depuis des siècles.
En Chine, en Thaïlande ou au Japon – terrains d’étude de l’exposition – l’engouement populaire pour l’épouvante est bien réel, imprégnant une grande diversité des productions culturelles. Esprits errants de la forêt, femmes-chats vengeresses, revenants des enfers affamés (« walking dead »), vampires sauteurs ou yokais (créatures fantastiques du folklore japonais), leurs apparitions sont multiples et se jouent des époques et des supports artistiques.
Charles Ange Ginésy, Président du Département des Alpes-Maritimes, qui a accueilli à cette occasion Julien Rousseau, responsable de l’unité patrimoniale Asie au Musée du quai de Branly, a ainsi commentée lors du vernissage : « cette exploration des codes de l’horreur asiatique nous propose une expérience originale grâce à un travail de scénographie et numérique très important qui permet de s’essayer à un jeu en réalité augmentée. Une innovation que j’ai pu mesurer au 2ème étage du musée et qui représente un monde virtuel »