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2 novembre 2024

L’  » irremplaçable Dick Rivers « 

dr.jpg Hervé Forneri n’est autre que Dick Rivers. Coiffure à la Johnny Cash et santiags aux pieds, le texan français était de retour à Nice, mardi 16 mai, pour présenter son nouvel album (*) au grand bonheur de son fidèle public niçois. Nice-Première a eu le privilège de rencontrer Dick Rivers présenter souvent comme le troisième rockeur français après Johnny Hallyday et Eddie Mitchell. Un sourire, une poignée de main, un compliment sur ma ceinture en cuire et l’interview du  » Mauvais joueur  » commence ….

Nice-Première : Alors, comment se porte notre rockeur niçois? Dick Rivers : Le rockeur niçois (Rires) Le chanteur niçois se porte très bien, très très bien. N-P : Pour votre dernier album, vous vous êtes entouré de la nouvelle génération de chanteur français. Un rockeur des années yéyé et de jeunes compositeurs dont les parents ont dansé sur vos chansons. Comment ça s’accorde ? dr1.jpgD.R. : Formidablement bien. Je les ai choisis, pas parce qu’ils chantaient, mais parce qu’ils écrivaient bien. Ce sont des gens que j’aime bien que ce soit Mickael Furnon de Mickey 3D, Mathieu Chedid (M), Benjamin Biolay, Mathieu Bogaert ou Miro. Ceux sont des mecs qui avaient de belles chansons à me faire chanter. Ce qui m’intéressait, c’était de savoir comment « eux » me voyaient moi. Moi, je ne suis qu’un interprète, je n’écris pas. Ce qui était intéressant, c’était de voir comment cette nouvelle génération allait voir l’instrument vocal que je suis et ça c’est formidablement bien passé. Et si je voulais, je pourrais être en studio encore ! (sourire) N-P : Vous avez dit dans une interview qu’on parle plus de votre personnage que de votre musique. Comment expliquez-vous cela ? D.R. : Absolument. J’espère que grâce à cet album on va enfin parler plus de ma musique que de mon personnage. Ce personnage n’existe que parce qu’il fait des choses. Hervé Forneri, le niçois, c’est : émissions de télé ou de radio et l’autre personnage,le chanteur, c’est la musique avant tout. Ça fait 45 ans que je fais ce merveilleux métier et je pense que si la musique n’avait pas été entre guillemets à la  » hauteur « , je ne serais plus là. Mais c’est vrai que mon personnage physique prend souvent le pas sur ce que je fais mais bon si je ne le faisais pas, je ne serais plus. N-P : Vous en êtes fier ? dr4.jpg D.R. : Oui. C’est sûr, il y a des maisons de disque qui payent des millions de francs, enfin des centaines de milliers d’euros pour créer des personnages. Il y a plein d’exemples. La Star Ac, c’est un truc où ils créent des personnages, enfin ils essayent d’en créer. Moi, je n’ai pas ce problème là. D’ailleurs, je n’ai pas de problème avec les jeunes : ils m’aiment bien. Le problème, c’est qu’ils connaissent plus  » moi  » que ma musique. Ça vient des gens qui dirigent certains média, mais c’est un long débat. N-P : Dernièrement sur les écrans de cinéma, Jean-Philippe Smet était à l’affiche dans son propre rôle. Si un réalisateur vous propose de mettre en film la vie d’Hervé Forneri, accepteriez-vous d’interpréter votre rôle ? D.R. : Non, parce que ça serait certainement moins drôle. Je ne me suis jamais posé la question. D’ailleurs, on ne me proposera pas ça. Mais, oui finalement, pourquoi pas. C’est marrant. Mais moi je préfèrerais jouer d’autres personnages que jouer ma propre vie. Johnny Hallyday, ce n’est pas pareil. L’idée est très bonne. C’est une vieille idée qui vient d’un truc de Spielberg qui avait fait un film sur Elvis avec un sosie. C’était de jouer sur le fait :  » qu’est-ce que serait la France sans Johnny Hallyday ?  » Mais Hallyday, ce n’est plus un chanteur, c’est une fête nationale. Je ne sais pas comment je pourrais expliquer ça c’est …. dr5.jpg N-P : Un patrimoine français ? D.R. : Oui, je suis sûr que quand il va mourir, il va y avoir une journée de deuil nationale donc ça n’a rien à voir. N-P : Parallèlement à votre métier de chanteur, vous exerçez d’autres rôles comme celui par exemple d’animateur télé sur Paris Première où vous présentez Playmate. Pourquoi ? D.R. : J’adore ça parce que ça nous permet de faire des gags, de déconner un peu comme à l’époque d’Antoine Decaunes et de José Garcia. Comme je suis un personnage, j’aime utiliser ce personnage. En fait, chez moi, il y a une sorte de dédoublement de personnalité qui fait qu’il y a Dick Rivers, le chanteur d’un côté, et Hervé Forneri, de l’autre, qui aime bien se servir de Dick Rivers. J’adore faire profiter aux gens de tout ce que j’ai appris, de l’humour que j’ai. J’ai beaucoup de plaisir à le faire. Les films, je m’en fous. Ce qui m’intéresse ce sont les sketchs qu’on fait. C’est drôle ! (sourire) N-P : Quand vous attérissez à Nice, quelle est la première chose que vous faites ? D.R. : Aujourd’hui, je suis allé directement de l’aéroport à la Fnac. Mais d’habitude, avec Patrick qui est un copain d’école, on se remémore nos souvenirs, une école, un endroit. Ca change énormément Nice, ce n’est plus comme quand j’étais parti en 1961. Ca n’avait rien à voir avec ce qui ce passe aujourd’hui. Sinon, quand je suis disons  » normal  » quand je viens à Nice (rarement) : Je vais manger la socca chez Pipo, je vais faire mes courses chez Querino, rue Bavastro je vais chercher mes raviolis pour que ma femme me fasse la daube, je vais chercher tous mes ingrédients, la farine de pois chiches pour les panis etc … Je me ramène un petit bout de Nice à Paris.
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N-P : Un jour, sûrement une des rues de Nice ou une place portera votre nom. D.R. : C’est prévu. Pour le moment, on attend, peut- être que grâce à vous ça va se faire plus vite. Le maire m’a proposé ça en janvier 2005 quand je suis venu faire un concert privé pour le personnel de la mairie de Nice pour les vœux du maire. Il m’a proposé de faire une rue ou une placette à mon nom et je me rappelle que je lui ai dit : « Soit sympa, essaie de le faire de mon vivant que j’en profite » Pour le moment, le problème qu’on a c’est que le préfet des Alpes-Maritime n’a pas encore donné son accord parce que justement, normalement, ils le font pour des gens qui sont morts. En attendant, ils vont peut-être donner mon nom à une salle du futur conservatoire. Dans le quartier où je suis né, ils vont le faire pour madame Barale mais malheureusement elle est morte, moi je l’ai demandé à le faire de mon vivant parce que c’est drôle. dr8.jpg N-P : Comment s’appelle l’île où vous vivez ? D.R. : L’île dont je parle dans la chanson, c’est n’importe où. C’est l’amour que je porte à ma femme, je vis sur une île où je l’aimerais toujours. C’est une image. Ça peut-être Paris, Nice, New York ou Los Angeles. Ce qu’a voulu dire Francis Cabrel et Michel Françoise, c’est que l’île est un endroit paradisiaque où l’on vit avec la personne qu’on aime.




N-P : Quelle est votre chanson de l’été ? D.R. : La mienne N-P : Le 15 juillet c’est l' » Ode à Dick », votre soirée aux Francofolies de la Rochelle ? D.R. : Oui, je suis un peu angoissé. Je n’ai pas fait de concert depuis deux ans et demi. Il faut qu’on répète spécialement, qu’on monte un tour de chant qui va durer à peu près une heure et demie. Il va y avoir des amis à moi : Benjamin Biolay, Axel Bauer, Mathieu Bogaert … N-P : Quel regard portez-vous sur la scène locale ? D.R. : Je vais vous dire un truc, aujourd’hui tout est nationalisé. Moi honnêtement, à part les deux seuls niçois connus de la nouvelle génération, je ne parle pas des musiciens célèbres qui sont à Paris. Les gens, le problème c’est que quand ils ont un certain talent, ils s’en vont aux USA ou ils montent à Paris. Les deux seuls niçois que je connais, ça n’a rien à voir avec la musique : c’est Loana et Jenifer. Je suis désolé de vous dire ça Malheureusement, si au niveau musical ça ne monte pas à Paris dans le sens national, je ne peux pas les connaître, il faudrait que j’habite ici pour connaître ce qui se passe. Je suis comme tout le monde, je connais les choses qui passent à la télé ou qu’on entend à la radio. Je sais qu’il y a beaucoup de choses qui se passent à Nice par rapport à mon époque. N- P : Un successeur de Dick Rivers ? D.R. : Irremplaçable Dick Rivers (Rires) N-P : Quel message souhaiterez-vous passer à Nice ? SND_6570.wav D.R :












N-P : Si je vous dis « Premier ou Première », à quoi ou à qui pensez-vous ? D.R. :  » Première « , je pense à Paris-Première et  » Premier « , c’est ce que j’espère être au top 50 des albums très vite (Rires). Site Internet : https://www.dickriverslalbum.com/ (*) « Dick Rivers » sorti chez EMI MUSIC

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