Samedi 10 juin parmi les étals de littérature du côté du kiosque à musique dans le Jardin Albert 1er, un attroupement se forme. Pourquoi ? Qui se cache derrière cette foule ? Nice-Première se fait tout petit pour essayer de découvrir le mystérieux écrivain qui attire tant de monde. C’est « L’homme en colère », enfin du moins son interprète. Agréable, souriant, disponible, Richard Bohringer, de nationalité sénégalaise depuis 2002, n’hésite pas à discuter avec son public : Impossible ce jour-là de l’interrompre dans cette telle frénésie de mots.
Le lendemain, la chance nous sourit. Nice-Première et « le griot blanc le plus sympathique au monde » arrivent en même temps au stand de l’écrivain : Occasion pour nous de vous offrir quelques instants de Bohringer, avant que ses fidèles admirateurs ne reviennent.
Nice-Première : Pour la première fois, le festival du livre a une nocturne et la ville de Nice vous a choisi pour la clôturer. Pourquoi avez-vous accepté cette invitation ?
Richard Bohringer : Pour le plaisir d’être avec les gens.
N-P : A ce 11ème salon du livre de Nice, vous présentez la sortie en poche de votre ouvrage « L’ultime conviction du désir », pouvez-vous nous le décrire en quelques mots ?
R.B. : C’est un carnet de voyages de l’âme à travers les pays que j’aime.
N-P : « C’est beau une ville la nuit » a été présenté au public sous diverses formes : roman – émission de radio – disque – film. Pourquoi une telle envie de diversifier votre œuvre ?
R.B. : Parce que je pense qu’on peut conjuguer certains objets. On peut en faire un film, une chanson, un livre …. Pourquoi pas ?
N-P : Pour vous, quelle est la ville la plus belle la nuit ?
R.B. : Toutes les villes.
N-P : Avez-vous peur de la page blanche ?
R.B. : (Rires) Je m’en tape. J’ai vraiment pas peur.
N-P : J’ai lu dans un article que vous êtes entré par effraction dans votre métier de comédien. Pouvez-vous nous expliquer ?
R.B. : Je suis pas rentré par effraction, je rentrais parce qu’on me l’a demandé, sans ça je ne serais jamais devenu comédien. C’est sûr.
N-P : Quel relation entretenez-vous avec votre public ?
R.B. : Proche, proche, proche, proche ……C’est pour ça que je vais dans les salons. C’est pour voir les gens.
N-P : Si vous étiez un personnage de roman, lequel serez-vous ?
R.B. : Fabio Montale.
N-P : Fervent rugbyman, je crois ?
R.B. : J’étais président du club de Toulon-Hyères. Je suis resté 5 ans à la tête de ce club.
N-P : Allez-vous suivre la coupe du monde de football ?
R.B. : Je serais bien obligé. Il y a des choses qui vont me plaire, c’est sûr. Il y en a d’autres qui vont me faire chier.
N-P : Richard Bohringer, acteur, écrivain mais également chanteur, à quand une scène de par chez nous ? Et pourquoi pas pour le festival de Jazz ?
R.B. : ça ne dépend pas de moi. Tout ça, c’est très élitiste. Bohringer c’est pas du jazz, c’est pas ça, c’est pas ci. La mairie de Nice doit pas aimer Bohringer.
N-P : Et pour terminer, si je vous dis « Premier ou Première » à qui ou à quoi pensez-vous ?
R.B. : Je donne ma langue au chat.
Site Internet : www.richardbohringer.com/