Le Projet Collectif de Recherches coordonné par Marc Bouiron, archéologue et directeur du service, se concentre sur l’ancienne cathédrale, le cimetière adjacent, le dégagement d’une nouvelle église dédiée à Saint Jean-Baptiste, et la redécouverte des fondations de l’ancien château comtal. Nice possède ainsi deux chantiers en cours sur des époques différentes, l’un étant sur l’Antiquité gallo-romaine (Cimiez), et l’autre sur l’Antiquité tardive et le Moyen-Âge (Colline du Château).
Etudier pour comprendre les évolutions du patrimoine niçois
L’étude de toutes les maçonneries de l’ancienne cathédrale permet de mieux comprendre quelle a pu être l’évolution de cet édifice entre le 5e et le 17e siècle, soit 12 siècles d’existence.
Le cimetière au sud de la cathédrale remonte à l’Antiquité tardive (6e siècle). Plusieurs niveaux de tombeaux ont été retrouvés. En surface, les tombes datent du Moyen-Âge (entre le 11e et le 15e siècle).
Quant à l’église Saint-Jean, elle a été détruite définitivement lors de l’explosion du donjon en 1691. Déjà mentionnée au Moyen-âge, elle peut également remonter à des périodes plus anciennes. Cette année, la fouille a permis d’en retrouver le plan et d’imaginer quel était son aspect en élévation.
Enfin, les ruines du château primitif font l’objet d’une nouvelle approche. Il a été largement détruit par les sièges de 1691 et 1705-1706, mais plus encore par la démolition systématique voulue par Louis XIV en 1706. Toutefois, les fondations du château existent encore sous la terre…
Ces nouvelles découvertes permettront de repositionner le plan de l’ancien château des Comtes de Provence et des Ducs de Savoie.